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37S HOCHE S fîRUPTIVES.
Gentiana gelida, MB., ainsi qu'une curieuse variété de la
Genliana septemjida, Pali. La contrée est composée de dolerite
et de porphyre doléritique fréquemment divisé en dalles
et en schistes.
Après avoir franchi du nord au sud, sur une ligne d'envii'on
k lieues, cette succession de vallées et de plateaux qui
traversent le massif du Tcl< Dagli proprement dit, on descend
(à 5 lieues environ au sud d'Erzeroum) dans une
vallée plane et un peu marécageuse, arrosée par le Katran
Sou, qui ne fait plus partie du système hydrographique de
l'Euphrate, mais de celui de l'Araxe. Du côté du sud, une
rangée de hauteurs arrondies de porphyre doléritique sépare
cette vallée de celle qu'arrose l'Egri Tcliaï, et qui est à peu
près parallèle à la première, c'est-à-dire dirigée en moyenne
d'ouest-iiord-ouest à l'est-sud-est. De même que le Katran
Sou, l'Egri Tchaï débouche dans le Bingueul Sou qui constitue
l'une des nombreuses sources de l'Araxe.
La vallée de l'Egri Tchaï est assez étroite, mais fort
élevée, car à l'endroit oil (le 30 juillet 1858) je plantai ma
tente, tonta côté du ruisseau, le baromètre accusa une altitude
de plus de 1,700 mètres. Les hauteurs de porphyre
doléritique qui bordent la vallée des deux côtés masquent
complètement le Bingueul Dagli, bien qu'on l'aperçoive en
traversant le Tek Dagh (à 3 lieues environ au sud d'Erzeroum),
d'oii on le voit se dessiner sur l'horizon lointain sous
la forme d'une masse allongée mais aplatie. Un plateau doléritique
assez considérable et très-herbeux sépare la vallée
arrosée par l'Egri Tchaï, de la belle plaine que parcourt (en
moyenne du sud-ouest au nord-est) le Bingueul Sou, et qui,
aussi bien que la contrée limitrophe, est désignée par le
nom de .Schoiischara.
CHAPITRE X.
I I I .
Les rangées de hauteurs doléritiques qui sillonnent (en
moyenne du sud-ouest-sud au nord-est-nord) cette plaine,
et sur lesquelles apparaissent les premières traces d'habitations
humaines, peuvent être considérées comme formant les
contre-forts septentrionaux du Bingueul Dagh' . Elles divisent
la plaine en un grand nombre de vallées dirigées en
moyenne du nord au sud, et arrosées par les affluents du
Bingueul Sou. A mesure qu'on remonte ces vallées, elles
s'exhaussent progressivement, et aboutissent à un plateau
élevé, situé à 5 lieues environ au sud de la vallée de l'Egri
Tchaï, et k 12 lieues au sud d'Erzeroum.
A l'époque où je le traversais (juillet), il était animé
par un grand nombre de tentes, demeures estivales des
habitants de la ville kurde de Khnus ou Khynis. Ce plateau,
généralement désigné par le nom de Khynis Yaïlassi \ sert
en quelque sorte de terrasse inférieure à un deuxième plateau
qui constitue la base septentrionale du Bingueul Dagh
et a une altitude de 2,000 mètres; nous le désignerons par
le nom de plateau inférieur du Bingueul Dagh. Il est, de
1. Tout teipiicc d'environ 10 liciies qui sépare Erzeroum de la plaine
de Bingueul Sou est complélemeut désert, et môme les misérables bicoques
qui, comme AUyn, Gogo, Kargalhy, Siiaka, et Kutacll Koï, se présentent
disséminées sut- les hauteurs de la plaine de Bingueul Sou, ne sont
composées que de quelques tas de galets et de cailloux dont l'enceinte
intérieure sert d'habitation a un petit nombre de Kurdes déguenillés et
sauvages, mais constamment armés jusqu'aux dents, mesure de précaution
([Lii certes n'est point dans l'intérêt dos passants.
'2. Vaita ou station estivale de Khynys.
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