r . K>f '
V '
I '
J
f I :
m
h '
f
•i I
h ' i
JBi «
i f t i
6Ô2 TK R l l A I N S UE TRANSITION.
la suite d'une catastrophe qui aura fait disparaître les
calcaires qui les recouvraient jadis.
Les calcaires bleus et lilaiics qui composent les hauteurs
dont est entourée la petite ville de Gueuksun, dont l'altitude
est de 1,305 mètres, continuent presque sans interruption
jusqu'aux parages de lladjin où ces roches renferment des
fossiles dévoniens, en sorte qu'il devient probable que les
dépôts privés de ces caractères appartiennent au même
horizon géologi:|ue que ceux qui les possèdent dans les environs
immédiats de Hadjin; cependant, eu égard à l'espace
assez considérable qn'occupeut les dépôts dénués de
restes oi'ganiques, et alin de restreindre autant que possible
le cercle des hypothèses, quelque plausibles d'ailleurs
qu'elles soient, je placerai provisoirement dans la rubrique
générale des terrains de transition imlélerminés les calcaires
non fossilifères qui se trouvent à l'ouest de Gueuksun, sauf
à décrire les calcaires fossilifères des parages de Hadjin,
lorsque nous nous occuperons des tei'rains de transition
positivement constatés comme tels par leurs caractères
paléontologiques.
XIIJ.
Pour se rendre de Gueuksun à Hadjin. on gravit d'abord
une gorge qui débouche dans la vaste plaine de Gueuksun,
gorge bordée des deux côtés par des rochers de micaschiste
et de thonschiefer à couches fortement redressées,
associés çà et là à des calcaires bleuâtres. Plus au sudouest,
cette gorge s'élargit en une vallée ornée de quelques
cèdres, genévriers et pins, et (jui également va en s'ex-
C H A P I T R E III. 833
haussant pour se terminer [k 3 lieues environ au sud-ouest
de Gueuksun, et à 5 lieues au nord-est de lladjin) par un
plateau allongé, dont la partie noi-d-est-uord n'a pas moins
de 1,900 mètres d'altitude. On descend de ce plateau dans
une autre gorge, dans celle où le Sarran Sou ' roule ses
eaux rapides, niais peu jirofondes, puisque le torrent y est
parfaitement guéable (du moins en été). I.es pentes
abruptes de la gorge sont composées d'énormes masses de
calcaire bleuâtre, dont les couches verticalement redressées
surgissent en remparts gigantesques à sommets pointus, et
simulent des murailles conslruites par la main d'une race
cyclopéenne. C'est après avoir franchi la gorge du .Sarran
Sou, pour se diriger sur Hadjin à travers une contrée horriblement
bouleversée, et hérissée de couches calcaires soit
verticales, soit inclinées au sud-ouest, que l'on découvre
les premières traces des fossiles. Ils se multiplient rapidement
à mesure qu'on se rapproche de Hadjin, et impriment
par conséquent le caractère d'un horizon géologique parfaitement
déterminé à la région qui s'étend tout autour de
Hadjin. Ainsi que je l'ai déjà dit, j'en réserverai l'examen
au chapitre suivant particulièrement destiné aux terrains de
transition fossilifères, bien que, môme dans cette dernière
région, les roches fossilifères soient fréf|uemment interrompues
par des calcaires et des thonschiefei- complètement
dépourvus de restes organiques, et que dès lors, pour
demeurer fidèle à la méthode adoptée dans cet ouvrage,
j ' a u r a i s dû les mentionner ici, sous le nom général de
terrains de transition indélerminés. Cependant, ces roches
1. Le Sarus des anciens, qui désignaient par ce nom la lolaiité du
neuve, dont le cours supérieur est seul qualilié aujourd'luii ôe Sarran Son,
tandis que son cours iiiférieur porte le nom de Saïliouii.
Cil
•• li
: M
: il
! 'f!
• 1:
•'i