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308 UO C I I E S ÉUliPTIVIiS.
caractères minéralogiques contrastenl fortement, avec ceux
des montagnes Hmitroplies, car il est composé d'un basalte
gris rougeâtre, plus ou moins poreux, chamarré de grains
d'olivine avec quelques rares cristaux de pyraxène'. I,a
plaine tout autour du Tauschan Dagli étant encombrée de
blocs, et revêtue de dépôts diluviens qui masquent sacliarpente
solide, sans doute composée de calcaires lacustres, il
est diftlcile d'apprécier les relations entre ces derniers et les
basaltes du Tauschan Dagli ; cependant, comme îi une distance
peu considérable de cette montagne les dépôts lacustres
présentent une stratilicatiou horizontale, il devient
vraisemblable qu'ils sont postérieurs aux basaltes dont il
s ' a g i t .
L'éruption basaltique du Tauschan Dagh est séparée par
toute la longueur du grand plateau lacustre Lycaonieu, du
groupe doléritique placé sur la limite orientale de ce plateau,
groupe qui embrasse probablement la majeure parh'e des
hauteurs échelonnées entre Bereketlu Madcn et Tchiftlik,
hauteurs désignées par le nom d'Armoudji Dagli.
En elTet, dans les parages de Bereketlu Maden situé près
du versant occidental de l'Ala Dagh, un porphyre doléritique
perce fréquemment à travers les talkscliistes et les
I . C'est (le cette rociie que sont (aillées les rialles nombreuses qui
a t t e s t e n t dans ces parages les traces tl'un village turc ayant été sans cloute
c o n s t r u i t avec des matériaux empruntés à (|uelque ancienne cité romaine
ou grecque; aussi y voit-on un cimetière musulman délaissé, jouclié de
tronçons de colonnes antiques. Ces colonnes, érigées probablement sous
les auspices d'une des divinités do la mythologie classique, auront servi
d e monument tumulaire à quelque enfant de Mahomet. Tellement, sur ce
sol sacré de l'orient, les générations sont venues se superposer et se
f u s i o n n e r , en faisant servir les demeures des uns aux tombeaux des
a u t r e s .
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C H A P I T R E X. 30?
calcaires qui composent la partie de ce versant fort large,
comprise entre Bogaz Koï et Bereketlu Maden. Ce porphyre
est d'une structure amygdaloi'de ; sa pâte d'tui grisrougeàtre
renferme de petits cristaux de pyroxene et de
labrador; les cavités sont remplies de kalkspath.
A peu de distance à l'ouest de Bereketlu Maden s'élève la
série de hauteurs qui composent l'Arnioudji Dagh, échelonnées
du nord-est au sud-ouest, et dont le versant occidental
forme une succession de collines diverseinent groupées, qui
constituent la lisièi'e sud-est du plaleau lacustre de laLycaonie.
Lorsqu'on venant de Kisserhissar, on longe de nord au sud
cette lisière, ou voit les hauteurs arrondies composées d'abord
de calcaire bleuâtre, et puis (à 2 lieues environ au sud de
Kisserhissar) d'un conglomérat très-lin et solide, alternant
avec une dolérite schisteuse, ayant, à s'y méprendre, l'apparence
d'une marne noire. Tant la dolérite que le conglomérat
sont disposés en prismes, colonnes ou feuillets redressés
de nord-est au sud-ouest. Ait reste les passages de la
dolérite schisteuse à une dolérite compacte sont ici' aussi
fréquents qu'insaisissables.
¡Non loin (au nord) du petit village Tchiftlik, les calcaires
bleuâtres se manifestent de nouveau ; mai s dans la proximité
immédiate du village, la dolérite reparaît sons forme
d'une roche, soit compacte et homogène, soit à structure
])orpliyro'ide, et ces deux vai'iétés continuent sur un espace
de près de 2 lieues de nord-ouest-nord au sud-est-sud, en
formant des collines arrondies qui s'étendent jusqu'à la
région supérieure de la partie de l'Arnioudji Dagh couronnée
par le village Tchifllik. dont l'altitude est de : l , i38 mètres;
à cette hattleur la montagne est composée de calcaires et de
marnes grises ou jaunâtres (probablement éocènes), à cou