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692 TE R U A I N S DE TRANSITION.
foncé; les couches sont généralement plus ou moins inclinées
au sud-est ou au sud-ouesl; toutefois, sur cei-tains
points, on aperçoit une stratification presque iiorizontale.
Aune lieue au sud-est deTchidemé, le calcaire bleu foncé
commence à dominer, mais l'on voit distinctement dans
quelques endroits le thonscliiefor percer au pied des moulagnes
calcaires. Cependant, à mesure qu'on descend vers
"Verebalcan, les montagnes sont indifféremment composées
de thojischiefer noir et de calcaire bleu foncé, quekiuefois
complètement désagrégés, et se présentant alors en énormes
massés d'une parfaite blancheur. La vallée où est situé le
village Yerebakan, à une allilude de 1,209 mètres, se
trouve encaissée entre deux rangées de montagnes dojit les
régions supérieures sont généralement occupées par le calcaire,
et les régions inférieures par un Ihonscliiefer passant
au micaschiste. Le calcaire est d'un noir foncé, cristallin, à
grain fin, miroitant au soleil comme les facettes d'un cristal ;
sa texture offre le plus souvent une tendance prononcée à la
schistosité; son plongement dominant (ainsi que celui du
thonschiefer ) est au sud-est, sous des angles de 20 à
3 0 degrés. Il rappelle beaucoup les calcaires dévoniens à
Spirifor Veriiciiili et S. mucropterus découverts par moi le
long du littoral méridional de la Cilicie Pétrée (p. 658);
mais, malgré cette similitude souvent des plus frappantes,
j e n'ai pu trouver dans les parages de Yerebakan que
quelques exemplaires mal conservés de Cijatophi/llum A/armini,
Milne Edwards et .1. Uaime, f|ui cependant est un
polypier dévonien, car il se trouve en grand nombre à
Ferques (France) avec le Spirifer Vernaiili.
Par contre, lorsque de Yerebakan on descend par une
belle gorge très-accidentée vers le petit village Lielen, on
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voit les flancs des montagnes qui, des deux côtés, bordent
de fort près le cours d'eau pi-ès duquel est situé Belen,
tout chamarres de Prodmhis semircliculaliis, ¡Mart., et de
P. Fleminfjii, Sow., auxquels se trouve associé, quoique en
petit nombre, un Spirifer que Jl . de Verneuil a cru pouvoir
rapprocher du Spirifer ovalis, Phillips, tout en conservant
quelques doutes sur l'identité avec cette dernière espèce'.
Laroche qui renferme ces fossiles, parmi lesquels, ainsi
que je l'ai fait observer, domine le Producliis semireliculalus,
est un calcaire noir à grain très-fin, ayant tout l'aspect
d ' u n thonschiefer ardoisier, se fendant en feuillets et en
schistes minces. Des deux côtés de la rivière, les couches
plongent au sud-ouest, sous des angles de /lO à 50 degrés;
souvent elles sont verticalement redressées.
Les fossiles susmentionnés déterminent donc l'âge des
dépôts de Belen Koï; ils appartiennent incontestablement
au calcaire carbonifère {mountain limestone, Derg kali;).
Cependant, dans la série des roches traversées par la coupe
(coupe 2 , p. 689) que nous venons de faire depuis liagdjcdjik
jusqu' à Belen Ivoï, nous avons vu qu'entre Tchidemé
et Yerebakan lui calcaire noir cristallin se trouve immédiatement
superposé au thonschiefer et au micaschiste, et que ce
calcaire renferme des fragments de Cyaloplujllum Marmini,
ce qui pourrait faire admettre que les dépôts dévoniens
surgissent dans les parages de Yerebakan, et s'étendent de
là jusqu' à Belen Koï, n'ayant par conséquent, dans cette
direction (du sud au nord), qu'une longueur de moins de
2 lieues. Ils n'atteignent donc point l'aflluent du Saïhoun,
près duquel est situé Belen, puisque la vallée que traverse
I. Voyez PalcoiUotogie do l'Asie Mineure, p. 74.
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