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sue TE I t l I A I N S Dli ÏIIANSITION.
r o c h e est quelquefois parfaitement verticale, d'autres fois
l e s couches p longent au sud /l O" o u e s t , sous des angles de 70
à 80 degrés. L'apparition du niicascliiste coïncide avec un
c h a n g e m e n t subit dans la physiononiie extérieure de la
c o n t r é e qui, d'aride et déboisée qu'elle est depuis Ourk
h a n l a r jusqu'à cet endroit, y devient fort pittoresque et
o r n é e d'une riche végétation arborescente; en même temps
l e s montagnes se resserrent davantage et revêtent des
c o n t o u r s plus accentues. A mesure que l'on descend vers
S e r d j i l e r , situé à une altitude de 825 mèt res, dans une vallée
a c c i d e n t é e , près d'un joli ruisseau ombragé de platanes, le
m i c a s c h i s t e passe insensiblement à un calcaire noir ou à un
m a r b r e blanc.
L ' e s p a c e entre Serdjiler et Beidjik est une belle plaine
d ' e n v i r o n 3 kilomètres de longueur du nord-est au sudo
u e s t ; on y voit fréquemment surgir des masses d'un calc
a i r e disposé en bancs plus ou moins puissants, plongeant
a u nord-ouest; dans le village même de Beidjik, les couches
sont verticalement redressées. A 1 lieue 1/2 au sudest
de ce dernier (dans la dii'ection d'Agatchliissar), la cont
r é e se renfle en une hauteur assez considérable dont le
sommet aplati forme un plateau à surface unie. Le revei's
s u d - e s t de ce plateau s'incline sensiblement jusqu' à Agatclih
i s s a r , et constitue une région des plus pittoresques, hél'issée
de hauteurs arrondies de micaschiste et de calcaire
q u e revêtent complètement d'épais foui'rés de platanes [l'ialaims
orieiilalis), de chênes {Quercus cerris), de charmes
{Carpinus orieiUalis), etc. Ces hauteurs boisées masquent
t e l l e m e n t l'horizon que ce n'est qu' à une distance de 2 lieues
d e Beidjik, et déjà aux approches immédiates d'Agatchliiss
a r , que l'on voit la mass e imposant e de l 'Olympe se di'esser
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comme par enchantement, tandis que la gorge au fond de
l a q u e l l e roule l'Adirnas Tchaï ne se déploie aux regards
é t o n n és que lorsqu'on est déjà descendu à Agalchhissar
s i t u é sur le bord gauche de la gorge, mais à une hauleur
t r è s - c o n s i d é r a b l e au-dessus du niveau du torrent, car il faut
à peu près une heure pour y descendre de ce village.
Depuis Agatchhissar jusqu'au fond de la vallée, le bord
g a u c h e de cette dernière n'est compose que de micaschiste
e t d e calcaire, tandis que sur le bor d opposé, formé par une
h a u t e u r considérable qui se rattache immédiatement à
l ' O l y m p e , on voit des dépôts lacustres au milieu desquels
s e trouve le village Ilaïdos; au reste, ces dépôts n'occu|)ent
q u e la région supérieure de la hauteur et ne descendent
point jusqu' à l'Adirnas Tcliaï; la rivière n'est en contact
d i r e c t qu'avec des rochers de micaschiste et de calcaire qui
la bordent des deux côtés. Cependant, à peu de distance
d ' A g a t c h l i i s s a r , les dépôts lacustres envahissent également
la rive gauche de l'Adirnas Tchaï ; en effet, à '1 lieue environ
au sud-est de la hauteur sur laquelle est situé Agatchh
i s s a r , les micaschistes sont remplacés par d'autres haut
e u r s composées par une serpentine verte, à surface grasse,
r e n f e r m a n t des cristaux de bronzite, et intimement liée soit
avec un stéaschiste ai-genté, soit avec un calcaire gris ayant
t o u t e s les apparences d'une dolomie. Toutes ces roches
forment des masses arrondies, séparées de la rive gauche
d e l'Adirnas Tchaï par des collines aplaties de calcaire lac
u s t r e , échelonnées le long du revers nord-est des masses
s u s i n e n l i o n n é e s ; ces collines descendent jusqu'au fond de
la vallée, qu'elles traversent pour se dresser sur le bord
0 | ) p o s é (droit) en remparts élevés, qui masquent comp
l è t e m e n t la vue de la chaîne de l'Olympe et donnent à
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