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to ROCHES ÉRUl'TIVES.
l'exlrémité de la presqu'île c[iii sépare le golle d'ismid de
celui de Moudania.
Cependant, avant de nous en occuper, je menlionnerai le
mélaphyre qui se trouve un peu plus à l'est dans la même
presqu'île, parce que le mélaphyre élant assez rare en Asie
iJineure, je n'ai pas cru devoii' consacrer à cette l'oclie une
place à part, et me contenterai en conséquence de la signaler
incidemment au fur et ii mesui-e qu'elle se présentera
dans le voisinage des autres roches éruptives. qui, par leur
importance, sont l'objet de sections spéciales
Un groupe de mélai)hyre surgit au nord-est-nord de la
rive septentrionale du lac de Nicée (Iznik Gueul), et notamment
à peu de distance au nord-est-nord du village Bazarkoï,
oil cette roche compose un rempart dirigé de nordouest
nord au sud-est-sud, et dont l'extrémité méridionale
s'avance en promontoire jusqu'à près du lac. Le village
Tchanirdja, qui se trouve au pied sud-ouest de ce rempart,
marque à peu près la limite entre le mélaphyre et les
dépôts lacustres situés plus à l'ouest. Le massif de mélaphyre
est traversé presque dans toute sa longueur par une
gorge qui a environ 2 lieues du sud-est-sud au nord-ouestnord,
et que l'on parcourt pour se rendre de Bazarkoï à
Ilersek.
Le long des parois de cette gorge qu'arrose un petit
ruisseau, on voit se dresser des masses de mélaphyre complètement
désagrégées, coloriées de teintes diverses (jaune,
rouge, blanc, bleu, etc.) et ayant de loin tout à fait l'aspect de
I. N'ayaiU pas adopté iiiie leiiUe spéciale pour les inélapliyi-es à cause
du rôle peu important qu'ils jouent en Asie Mineure,,Je les .ai compris
dans la coloriation admise pour les traeliytes.
ClIAl'ITKIi 1'It KMIEli. I l
certaines marnes ci'étacées. Or, les dépôts calcaires qui limitent
la vallée dans les parages d'Elmaly, gros bourg situé à
environ h lieues au nord de Bazarkoï, paraissent en elîet appartenir
au terrain crétacé et se rattacher aux calcaires et
marnes qui bordent à une certaine distance la rive septentrionale
du golfe de Nicomedie. Je n'ai pas été dans le cas
de préciser l'âge de ces mélaphyres relativement aux calcaires
et marnes, que j'admets provisoirement comme crétacés.
D'après M. Hamilton', il paraîtrait que, plus à l'ouest,
cette partie de la presqu'île où nous venons de voir des
mélaphyres se termine par des rochers probablement trachytiques
ou dolériliques, car le savant voyageur anglais dit
que le promontoire de Boz Bouroun est composé de masses de
tmpp à pâte verclâlre, analogues, selon lui, à la roche qui se
trouve à l'entrée septentrionale du Bosphore ; or, cette roche
est, dans les parages de Biva et autres, un trachyte associé
à un porphyre pyroxénique, dont le premier présente, en
effet, quelquefois des nuances verdâtres à cause de la teinte
des cristaux d'amphibole qu'il renferme. Au reste le trapp
dont il s'agit pourrait tout aussi bien être une dolérite ou
un basalte, en sorte que ce n'est que provisoirement que
je l'ai indiqué sur ma carte comme du trachyte.'
La vallée diluvienne de l'Ulfer Sou {Odnjses des anciens),
ainsi que les massifs calcaires qui la bordent des
deux côtés, sépare la zone basaltique du littoral de Moudania
(dont nous nous occuperons plus tard), de la zone trachytique
(jui compose une partie de la rive septentrionale de
l'Aboullonia Gueul {Lants Apollonialis ou Arli/nia des anciens)
. La roche qui constitue cette dernière zone consiste
I. Rcscariiws in Asia Minor, etc., vol. I. p. 68.,