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664 TE R R A I N S DE TRANSITION.
stériles pom- le paléontologiste se trouvent presque toujours
séparées des roches fossilifères par des espaces assez peu
considérables pour que l'on ait droit de placer les unes et
les autres dans le même terrain, surtout lorsqu'on considère
que sous les rapports minéralogiquo et stratigraphique rien
ne s'oppose à une semblable identification.
Il n'en est plus ainsi des Ihonschiefer et des calcaires
cristallins alternant avec les micaschistes qui, d'après
Joseph Russegger', composent non-seulement l'Ala Tepé
(Kizil Tepé), point culminant du Boulgar Dagh, mais
constituent une bande assez large au sud-ouest de l'Ala
Tepé, en longeant les régions supérieures du bord méridional
du Boulgar Dagh, et, en se prolongeant à travers le
Dumbelek Dagh à peu près jusqu'au méridien du village
Selefké. Or, bien que les roches qui composent la région
ainsi délimitée ofl'rent la plus grande analogie avec celles
q u i , plus au nord-est de Kizil Tepé, figurent dans les
parages fossilifères de Hadjin, de Belen Koï, etc., cependant
les localités du Boulgar Dagh signalées par .1. Rus-
1 . Reisen, etc., vol. I, partie II«, p. 614. Ce sont les thonschiefer et les
ctiloritoscliistes, ainsi que les calcaires alternant avec ces deux roclies, qui
renferment les riches gîtes de galène argentiere, dont l'exploration et l'exploitation
avaient été l'un des objets principaux de la mission scientifique
confiée au savant mineur autrichien par le gouvernement de Mehmed-Ali,
vice-roi d'Ègypte, et alors maître de cette partie de l'Asie Jlineure. Il
résulte des études de J. Russegger que les gîtes mctallitères situés dans la
proximité de l'Ala Dagh forment des nids disposés dans les roches précédemment
indiquées, conformément au sens de leur sti-atilicatiou. Dans les
points de contact avec ces nids, le thonschiefer est converti eu une masse
désagrégée, terreuse, friafjle, et ta et là le thonschiefer contient des dépôts
de baryte associés avec de l'oxyde de plomb, dépôts qui, toutefois, se
trouvent il une certaine distance des gîtes do galène argentifère, et non
dans la masse désagrégée qui sert d'enveloppe immédiate ÌJ ces derniers,
C H A P I T R E III. 655
segger non-seulement sont assez éloignées de celles qui
m'ont fourni des fossiles dévoniens ou carbonifères, mais
encore ne constituent point un seul et même domaine
continu, puisqu'elles se trouvent séparées les unes des
autres par des massifs considérables de serpentine et par
des dépôts tertiaires assez étendus. En conséquence, c'est
dans la rubrique générale des terrains de transilion indéterminés
que nous devons ranger provisoirement tant le
Kizil Tepé, que la série des calcaires, thonschiefer, chloritoschistes,
micaschistes, etc., que ,1. Russegger indique
tout le long du bord tnéridional de la région supérieure du
Boulgar Dagh. D'ailleurs, j'ai dit me contenter de reproduire
sur ma carte d'une manière tout à fait appro.ximative
celte zone de terrains de transition, non-seulement à cause
de l'échelle très-réduite de cette carte, mais aussi à cause
de l'impos.sibililé oit l'on se trouve de faire concorder le
tracé topographique e.xtrêmement défectueux dont s'est
servi le savant autrichien, avec les travau.x plus récents
que nous possédons sur cette contrée.
XIV.
Lorsque des groupes montagneux du Boulgar Dagh on
descend vers le littoral de la Cilicie, et qu'on longe ce dernier
en se dirigeant au sud-ouest, on voit reparaître les
terrains de Iransition, à k lieues environ au sud-ouest de
Selefké ', oii les rochers qui bordent la mer sont composés
d'un calcaire foncé à strates redressées, calcaire qui a
I . Dans les parages limitrophes de Liman Iskelessi.
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