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20» liOCI IKS ÉRÜPTIVliS.
Si de Kilia nous nous dirigeons vers Slcombré Koï, pour
longer la limite occidentale du domaine éruptif, nous trouvons
que ce sont encore des dolérites localement associées
aux basaltes qui constituent la roche dominante de la contrée,
bien qu'à la vérité ces roches ne soient pas toujours à
l'état normal. Cependant on voit des rochers de porphyre
doléritique parfaitement conservé se dresser à peu de distance
au sud de Skombré Koï, sur la pente assez rapide par
laquelle on descend vers ce village, lorsqu'on y arrive de
Sekeré Kevi. Le poi'phyre doléritique dont il s'agit est trèsanalogue
à celui de Roumeli-Fener; sa pâte, compacte et
noire, renferme de petits cristaux de labrador et de pyroxène
vert-noirâtre, associés à des cristaux moins nombreux
d'olivine et de fer magnétique. Ces porphyres se trouvent
pêle-mêle avec des masses d'un basalte noir, compacte,
renfermant quelques cristaux d'.oUvine clair-semés. Lesdeux
roches se manifestent tantôt en mamelons, tantôt en piliers
ou colonnes, dont les surfaces sont çà et là blanchies par
Fetlet d'une décomposition plus ou moins avancée.
Enfin, entre Demirdji Koï et Yerlu Koï, la présence des
roches éruptives ne se révèle que par celle de tufs volcaniques,
qui tantôt percent à travers les dépôts puissants de
détritus recouvrant la contrée, et tantôt composent à eux
seuls des masses considérables de teinte blanche et de texture
soit terreuse, soit compacte et solide, de manière àsimu-
1er quelquefois le calcaire, sans cependant donner effervesqués
comme ayant été recucillisdiins íes parages de Kilia. — Dans tous les
cas, malgré ce que cette supposition nie [laraîtavoir do vraisemblable, je suis
bien loin de prétendre que le dépôt local dont il s'agit n'existe pas. et qu'il
ne puisse uu jour être constaté à la suite d'explorations plus minutieuses
que celles que j'ai faites.
C I I M ' l T I i E VII, 20.3
cence avec les acides, f.a roche qui paraît avoir fourni les
matériaux à ce tuf ne se laisse voir que çà et là dans la proximité
immédiate d'Yerhi Koï, sous forme de blocs, ici perçant
à travers le tuf, là disséminés en dehors de ce dernier.
Malgré leur état peu satisfaisant de conservation, ces blocs,
qui évidemment font partie d'une roche in situ, ont une composition
très-dilférente de celle de la majorité des roches
constituant le domaine éruptif (jui nous occupe; car ce n'est
plus ni une dolérite, ni un basalte, mais une roche dioritique.
Aussi j e n en parlerai que lorsque nous aurons à examiner
spécialement les diorites, bien que la roche dont il
s'agit se trouve sur la limite même du grand domaine dolérito
basaltique du Bosphore. D'ailleurs, il m'a été impossible
de découvrir les relations eutre les roches qui composent
celui-ci, et le lainbeau dioritique isolé et pour ainsi dire
égaré, parce que les tufs et les dépôts puissants de détritus
qui recouvrent l'espace entre Demirdji Koï et Yerlu Koï
rendent souvent impossible l'examen de la charpente solide
de la contrée. Nous pouvons donc quitter maintenant le
domaine éruptif de la côte européenne, pour passer à celui
de la côte d'Asie.
Sous le r appor td e leurdéveloppement, ces deux domaines
n'offrent aucune ressemblance. Non-seulement les roches
éruptives des deux côtes ne correspondent pas l'une avec
l ' a u t r e dans leur extension méridionale, puisque celles du
littoral européen s'avancent beaucoup plus au sud que celles
du littoral asiatique, mais encore les axes de leur plus
grande extension sont placés dans des directions opposées;
car le domaine éruptif du bord européeu est allongé du
nord au sud, tandis qtie celui du bord asiatique a son plus
grand développement de l'ouest à l'est.