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40i ROCHE S É1ÌUPTIVES.
nous avons déjà visitée (p- ô/i ) pour étudier ses niagnifiques
massifs de por|)hyre quartzil'ère, s'élève une cliaîue
dirigée du nord-ouest au sud-est, dont le revei-s raéi'idional
ainsi que les régions supérieures sont composés de trachyte,
tandis ((ue le diorite occupe le revers opposé. On
constate ces faits aisément en quittant le petit village karatchukur
situé au pied sud-ouest de la chaîne susmentionnée
pour traverser cette dernière, afin de descendre dans
la vallée d'Ourkhanlar. En effet, à peine commence-t-on
cette descente, qu'on voit apparaître les roches dioritiques
l'emarquablenient variées sous le rapport de leur
aspect extérieui-, tout en se rattachant cependant par leur
composition au diorite (|ui domine dans le rempart de
l ' O l y m p e et dont je donnerai plus loin la diagnose. Sur le
versant nord-est de la chaîne d'Ourkhanlai', la roche se
manifeste eu masses blancluitres très-compactes, de struct
u r e saccharoide, simulant un calcaire cristallin, et, d'ailleurs,
divisées en bancs presque toujours verticalement redressés.
Cette roche dioritique à laquelle les teintes blanches de
l'oligoclase et du quartz donnent une physionomie particulière,
paraît occuper la totalité de la vallée d'Ourkhanlar ;
dans tous les cas, elle forme autour du village de ce
nom des hauteurs considérables, associées çà et là à quelques
masses de syénite. Quant à la vallée, dont l'altitude
moyenne est d'environ 1,000 mètres, elle peut avoir dans
les parages d'Ourkhanlar une largeur d'une lieue du sudouest
au nord-est.
11 est à présumer que les diorites observés par moi
e n t r e Karatchukur et Ourkhanlar ne représentent qu'une
coupe partielle faite d'ouest à l'est à travers un domaine
dioritique dont le développement dans le sens opposé (de
CHAPITRE XV. i03
s u d - e s t au nord-ouest) offre une exlonsion beaucoup plus
considérable, car, en se rendant de Kestelek à Agatclihissar,
VV. Hamilton signale' des diorites dans les parages de
Djebeli. Or, celte localité se trouve exactement sur la prolongation
septentrionale de la ligne sur laquelle est silué
O u r k h a n l a r . Ces considérations m'ont décidé à ratlacher sur
ma carte les parages de Djebeli au domaine dioiitique dont
fait partie la vallée d'Ourkhanlar.
l'armi les blocs diorltiques abondamment répandus tant
dans la vallée d'Ourkhanlar que dans la contrée limitrophe,
il en est qui renferment des fragments d'un li'achyte à pâte
grise ou g r i s -verdàt re, chamar rée de cristaux blancs d'ortliose
vitreuse. Ce curieux phénomène est particulièrement fréc[
uent dans la proximité du petit village de Turdjé, situé ii
une lieue au nord-est d'Om'khanlar sur le bor d se])lenlrioiial
d e la vallée, bord très-peu saillant, car il se confond avec le
plateau qui sépare la vallée d'Ourkhanlar, d'une chaîne
également surbaissée située à deux lieues environ au nordest
du village d'Ourkhanlar et dirigée en moyenne du sudest
au nord ouest. Le plateau, encombré de blocs, offi'e un
aspect monotone, et est presque dénué de végétation, à
l'exception de quelques bouquets de mûriers qui ornent les
j a r d i n s de ïurdjé, et qui y prospèrent parfaitement malgré
une altitude de plus de 1,000 mètres. Ce qui augmente
l'uniformité et le caractère d'aridité imprimés à la contrée,
ce sont surtout les vastes nappes de sabl e jaune, résultant de
la décomposition et de la désagrégation des roches dioritlques.
L a chaîne précédemment indiquée (à 2 lieues au nord-
1. Researches in Aiiia Minor^ cLc. vol. I, p. 86.
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