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ROCHES ÉHUPTIVES.
A 2 lieues au iiord-ouest-nord de Konia se trouve le beau
village grec Siile, qui occupe presque le centre du domaine
éruptif limité à l'ouest du village, par quelques masses isolées
de serpentine. C'est non loin de Sil lé que se dressent
deux cônes imposants dont le plus septentrional porte le
nom de Djikhné Dagh à cause des nombreuses plantations
de Djikhné ' dont il est couvert. La roche est une Rélinile,
le Pechsteinporphyr des oryctognostes allemands, appartenant
par conséquent à la famille des Eurites ( Felsitporplnjr).
La pâte est d'un noir de poix, et a ce luisant onctueux que
les Allemands désignent par Fetlglaiilz ou brillant graisseux;
elle renferme un grand nombre de cristaux d'oligoclase souvent
très-distinctement striés et ayant une longueur de 5 à
6 millimètres, ainsi que de petites tablettes hexagonales de
mica magnésien de teinte brune ou bronzée. L'orthose paraît
manquer à cette roche. Cette variété de porphyre se présente
dans les cônes du Djikhné Dagh tantôt en colonnes
couronnant leurs sommets, tantôt en nappes ou masses
mamelonnées qui paraissent jaillir de leurs flancs comme de
véritables coulées.
Excepté les deux grands cônes de Djikhné Dagh qui
dominent la contrée et qu'on aperçoit de très-loin, surtout
lorsqu'on s'avance vers Sillé du côté du nord, et entre autres
de l'endroit nommé Dokouz Khan, il y a une foule d'autres
I. Rkamnus infeclorius, cultivé en grand sur plusieui-s points de l'Asie
Mineure pour la substance tinctoriale de son fruit. Au reste, ¡VI. Boissier
croit que l'espèce de l'Asie Mineure n'est point la môme que notre Wtcmims
infectorius.
C I I A I ' I Ï R E VI.
cônes moins élevés qui se dressent de toutes parts et se
trouvent séparés les uns des autres soit par des ainoncellements
de scories boursouflées et tordues, soit par des nappes
horizontales, représentant des coulées, soit enfin par des
dépôts de conglomérats dont les éléments constitutifs tantôt
consistent en fragments plus ou moins appréciables soudés
de manière à former ime brèche très-solide, tantôt se composent
d'une substance friable résultant de la trituration des
roches éruptives et passant à un véritable tuf volcanique
qui, par sa consistance et par sa teinte, rappelle la craie et
joue un si grand rôle dans les domaines éruptifs de l'Asie
Mineure. C'est dans ce tuf qu'est creusé l'entonnoir au
fond duquel se trouve en partie le village Sillé, à une altitude
de 1,260 mètres.
Au sud du village s'élèvent des massifs plus ou moins
abruptes composés tantôt de trachyte ou d'eurite, tantôt de
tufs et de conglomérats, les uns et les autres quelquefois
stratifiés en couches horizontales. Tous ces escarpements
sont déchirés par des ravins profonds qui descendent en
pentes assez rapides jusqu'à la plaine de Konia. La partie
de cette plaine comprise entre Renia et Sillé est revêtue de
dépôts diluviens dans lesquels figurent, à côté des galets
trachytiques, beaucoup de fragments calcaires; aussi le
domaine éruptif de Sillé se terraine-t-il à peu de distance
au sud de ce village, car les calcaires lacusti'es percent de
plus en plus à travers le diluvium, à mesure qu'on se rapproche
de Konia.
Au nord de Sillé la zone éruptive ofl're un développement
plus considérable, et s'étend jusqu'aux parages limitropiies
de Dokouz Khan. En effet, lorsque de cette localité
on se dirige vers Sillé, à 2 1/2 lieues environ au sud du
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