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Mil ROCHES ÉRUPTIVES.
fondeur peu cousidérable. Si (les denudations soit naturelles,
soit artilicielles. venaient à conlirmer ce l'ait, et si les dioriles
étaient réellement reconnus comme étant la cause de ces
intumescences locales de la surface du littoi'al du Bosphore,
on serait porté à en conclure que cette roche y reiirésente
les derniers elTovts des agents pliitoni([ues, et qu'impuissante
à se frayer ml passage à travers les dépôts dévoniens, elle
n'aurait fait que les soulever et les boursoutler; en un mot,
les diorites du Bosphore seraient ¡xaiérieurs aux dolériles,
mi.v basalles el aiij: Irachijles. D'ailleurs, ce fait ne serait
que la reproduction d'un phénomène (|ue nous verrons se
reprodiure dans des parages éloignés d'environ 36 lieues
du Bosphore, notamnienl. sur le versant sud-ouest de
l'Olympe, dans la proximité du petit village Turdjé, oii un
diorite blanchâtre se trouve en contact avec les trachytes,
dont des fragments assez considérables sont empâtés dans
ce diorite même.
11.
En dehors des affleurements dioritiques le long du Bosphore,
le diorite paraît être comparativement assez rare dans
les extrémilés occidentales de l'Asie Mineure, car je ne l'ai
observé sur une échelle tant soit peu considérable, que
dans la Troade, et nolamment dans les parages voisins du
mont Ida. Or, entre cette classique montagne et le petit
village Xchauschiar (que j'ai déjà eu occasion de mentionner
( p . 359) situé à environ 2 lieues au nord de la première,
on voit quelques rochers de diorite schisteux {Diorilschiefer
des Allemands), particulièrement composé d'amphibole et
cnAPiTiu; XV. m
d'oligoclase, et intimement lié aux calcaires blancs cristallins
(plus ou moins stratiOés) ([ui font pai-tie du grand domaine
syénitique limitrophe, en sorte qu'ici la relation entre les
diorites et les calcaires cristallins est tout aussi ditEcile à
saisir, (¡ue celle entre ces dei'iiiers et les syenites et granites,
deux roches qui, ainsi que nous l'avons vu (|). 352, .361,
365, 39/i), se présentent fréquemment en Asie Mineure
dans une association intime avec les calcaires cristallins
stratiliés ou non stratifiés.
Le schiste dioritique très-diverseinent colorié (rouge,
noir, blanc, vert foncé, etc.) forme plusieurs rangées de
hauteurs boisées qui constituent une espèce de ceinture
autour du pied septentrional de l'Ida, et se trouvent séparées
les unes des autres tantôt par des gorges, tantôt par
des surfaces planes, toujours revêtues de beaux taillis. C'est
au milieu de ces collines qu'est situé, à une altitude de 170
mètres, le petit village Tchauschiar, d'où le mont Ida se
présente (à une distance de 3 lieues) d'une manière plus
gracieuse qu'imposante, cai-, sans oll'rir des contours hardis
ou variés, il repose agréablement la vue par l'aspect des
plateaux et des hauteurs ondniées couverts de belles forêts,
et respirant ce caractèi'o helvétique d'une région sub-alpine,
destinée plutôt à la vie tranquille du berger qu'aux exploits
émouvants du chasseur de chamois.
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A l'est de la Troade, c'est la Mysie qui offre tout d'abord
quelques groupes isolés de roches dioritiques. En effet, à
0 lieues environ au nord-est de la petite ville de Bolat, que
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