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580 TE R R A I N S DIÍ TRANSITION.
dépôts détritiques qui la rcvèlent, et qui, à 2 kilomètres environ
au sud-est d'I lidjaderé Koï (dans les parages d'Erkenné),
acquièrent un développement considérable. Il est vrai que,
près de Yaka Roï ( à l 1/2 lieue au sud-estd'Il idjader é Roï),
ils semblent disparaîire et laissent le micaschiste parfaitement
en évidence; cependant, à iiiesui'e qu'on se rapproche
d ' O r t a Koi, la contrée se couvre de dépôts très-puissants
d'argile rougeàtre, renfermant une petite quantilé de menus
fragments de micaschiste et un peu plus de quartz, les uns
et les autres souvent symétriquement alignés. Orta Koï, dont
l'altitude est de 150 mètres, marque le pied méridional de
la chaîne du Tmolus, de même que Nimplii, qui nous a
servi de point de départ pour traverser celte chaîne, en
représente la base septentrionale.
Dans les parages d'Oi-ta Roï. le Tmolus n'est séparé du
Messogis que par la vallée étroite du Rutchuk Menderez
(Cayslre), et, afin de mieux apprécier les relations géologiques
entre ces deux chaînes limitrophes, nous les rattacherons
l'une à l'autre par deux lignes continues, en prenant
pour points de départ deux localités siluées à peu près
à la même distance du pied méi'idional du Tmolus, savoii- :
Orta Roï et Baïndir, d'où nous traverserons successivement
le Messogis dans deux directions presque parallèles. Ainsi,
en partant d'Orta Koï, nous suivrons d'abord la lisière méridionale
du Tmolus jusqu' à Demisch, où nous franchirons
obliquement la vallée du Caystre, afin de gravir le revers
septentrional du Messogis jusqu' à Beïkevi, et de là nous couperons
cette chaîne (du nord au sud) dans sa plus grande
largeur, pour descendre à .Soultanhissar.
Nous en agirons de même à l'égard de notre deuxième
point de départ, c'est-à-dire du village Baïndir; soulemcnl,
C I I A I ' I T l i E II. 8ô(
sans longer le pied méridional du Tmolus, nous traverserons
directement du nord-ouest-nord au sud-est-sud la
vallée du Caystre jusqu' à Tiré, et nous continuerons dans
la même direction notre coupe à travers le Messogis jusqu' à
Aïdiu (Guzel ITissar).
V I I I .
En se dirigeant d'Orla Koï à Demisch, on se trouve
presque constamment dans le domaine de la vallée plus ou
moins unie du Caystre, dont les dépôts diluviens laissent
partout percer le micaschiste qui surgit çà et là en masses
considérables, à sti'ates fortement redressées et plongeant
le plus souvent au sud-est. Là oii le micaschiste ne forme
point de collines, ainsi que c'est notamment le cas à
2 1/2 lieues à l'est-nord-est d'Orta Roï, la surface de la vallée
est composée de dépôts d'argile, ayant généralement de
2 à /i mètres d'épaisseur. A peu de dislance à l'est-sud-est
de Demisch, la vallée se trouve fréquemment hérissée par
les nombreuses saillies d'un micaschiste très-riche en quartz
et en mica argentin, dont les larges tablettes petillent au
soleil avec un vif éclat. L'une de ces saillies qu'on franchit
à 2 1/2 lieues, à l'est-sud-est de Demisch, s'avance
en collines arrondies jusqu'à la rivière. Sur un espace de
six lieues, à l'est-sud-est de Demisch, la vallée du Caystre
est envahie tour à tour par le micaschiste ou les dépôts
diluviens; souvent les hauteurs de micaschiste, notamment
celles qui constituent le bord septentrional de la vallée,
portent quelques masses de calcaire bleuâtre à fades éminemment
de lerrain de transition; cependant elles ne figurent
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