I ' ij.
C H A P I T R E II.
T E R I i A l î i S DE TUANSITIOK DE LA RÉGION OCCIDENTALE
DE L'ASIE iMINEURE.
P é n i n s u l e qui sépare le golfe d'Ismid de celui de Gemlik. — Littoral entre
Gemlik et Moudania. — Littoral septentrional de la Proponlide. — Péninsule
t r o y e u n e . — Calcaires, tlionschiefer et micaschist e de la coutréo comprise entre
Akhissar et Gueurdiz. — Roches métamorphiques entre Atlar et Demirdj é Koï.
— Action des porphyres quartzifères sur les micaschistes. — Mîcascliistos ot
calcaires de la vallée d'Dledjé TchaL — Massif montagneux qui sépare le bassin
d u Gediz Tchai de celui de l'AinégueuI Sou. — Lac de Mermeré. — Terrain de
t r a n s i t i o n des régions limitrophes de Smyrue. — Plateau d'Avadjik et ses sources
t h e r m a l e s . — Chaîne du Tmolus. — Chaîne du Messogis et Alaman Dagh.
Coupe depuis Milas jusqu'au lac d'Akiz. —l i locs calcaires renfermant de l'émed.
— Coupe entre Milas et [iskihissar. — Coupe entre Milas et Geranio. — Coupe
e n t r e Geramo et Monghla. — Coupe entre Moughla et Boulla Khan. — Région
e n t r e Ischikîu et Alahschehr . —Talkschi s tes et calcaires entre Sinckler et liolat.
— Erigueuz Dagh. ~ Région entre Tchavdir Ilissar et Kioutahia. — Chaîne
olympique et massifs montueux qui s'y rattachent. — Contrée entre Biledjik
e t Sugud. — Beschkardasch Dagh. — Chaînes de l'Émir Dagh et du Soullan
La description que je viens de donner, dans les deux
cliapitres précédents, du domaine dévonien du Bospliore
prouve suiTisamment que, malgré le défaut de fossiles dans
la contrée de Guebizé, il est impossible de ne point la comprendre
dans les limites orientales de ce domaine, non-seulement
parce que les roches qui composent les parages de
GueLizé, ainsi que d'autres points du Bospliore également
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privés de caractères paléontologiques, olfrent, sous le rapport
de leur compo-sition minéralogique et do leurs conditions
stratigraphiques, la plus grande analogie avec les roches
fossilifères du détroit, mais encore parce que ces dernières
se trouvent soit en contact immédiat, soit dans le voisinage
des dépôts dénués de trace quelconque de vie animale ; eu
sorte qu'on est nécessairement amené à admettre que le
tout ne constitue qu'un ensemble inséparable de dépôts
clévoniens, caractérisés par une répartition très-inégale des
restes organiques, qui tantôt sont concentrés dans quelques
localités isolées, tantôt manquent complètement à d'autres,
situées dans la proximité môme des premières.
Cependant des conclusions de cette nature perdent de
plus en plus de leur valeur, à mesure qu'on s'éloigne du
Bosphore, parce qu'alors on n'a plus pour guide que le
fades extérieur, sans être dans le cas d'appuyer cette analogie
sur le fait du contact immédiat des roches dont il
s'agit avec celles qui pourraient servir de terme de comparaison.
Aussi, bien que les calcaires et les thonschiefer qui
occupent une partie de la péninsule placée entre les golfes
d'Ismid et de Gemlik rappellent vivement les roches fossilifères
du littoral opposé, c'est-à-dire de celui où se trouvent
i'endek et Kartal, néanmoins ces deux régions sont
séparées par un bras de mer (le golfe d'Ismid) qui interronijit
la continuité entre les roches respectives; et dès lors,
malgré toutes les considérations tendant à rendre probable
que l'extrémité orientale du massif du tìamanly Dagli fait
encore partie du domaine dévonien du Bosphore, nous ne
sommes pas suffisamment autorisé à admettre cette identification
sans preuves paléontologiques : voilà pourquoi nous
sommes forcé de ranger provisoirement dans la catégorie
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