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114 KOCHFS f-liUI'TIVES.
J e lie suis pas en mesure de déterminer l'extension que
peut avoir des côtés ouest et nord-ouest, celte bande tracliytique
que j'ai parcourue entre kavalc et Samsoun ; il est
probable qu'elle ne re|)résente qu'une saillie occidentale du
g r a n d domaine éruptit que j 'ai traversé en al lant de Samsoun à
Sounniza; de même, il est également probable que cette saillie
trachytique a une certaine extension du côté de l'ouest et
occupe une partie du littoral entre Samsoun et Uafra.
Quoi qu'il en puisse être, la présence des roches éruptives
sur la prolongation nord-ouest de ce littoral, et notamment
dans la presqu'île de Sinope, est indubitable, bien
qu'il y ait encore de l'incertitude sur la composition de ces
r o c h e s , incertitude que malheureusement les circonstances
ne m'ont point permis de dissiper*. Ainsi, W. Hamilton^
désigne comme trachyte la l'oche qui constitue les extrémités
orientales de la presqu'île de Sinope, en ajoutant
q u ' à la limite occidentale du domaine trachytique se rattachent
des dépôts de brèclie noire volcanique et de pépér
i t e renfermant des fragments angulaires de trachyte ou de
Ircipp. D'un autre côté, M. le docteur Brauns, qui a visité
Sinope après W. Hamilton et y a séjourné (en 1857) pas
moins de quatre mois, qualifie ' d'andésite la roche éruptive
( . I^orsque, peu fie mois après la guerre d'Orient, le bateau à vapeurqui
me conduisait de Constantinople ii Samsoun fiL une relàctie dans le port de
Sinope encore fumante sous les boulets russes, la rermentalion qui y résinait
était telle, que j'ai du céder aux représentations du capitaine du
bateau et reimncer à débarquer, au risque de voir les habitants me lancer
trop brusquement et en trop grand nombre des échantillons de la roclie
que je désirais étudier sur place.
nesearches in Asia Minor, etc., vol. I, p. 312.
3. Vov. le travail de M. lirauns sur Sinope. publié ilans le Xsilsrhrifl.
[ttr allf/pmnne Erflhmdp^ Sene Füllje, vol. II. p. 27.
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CHAPITRE lit. 11.5
mentionnée par W . Hainilton sous le nom de trachyte, et
il donne à cette roche une extension incomparablement plus
considérable que le savant anglais n'assigne aux trachytes,
puisqtie sur la carte géologique qui accompagne le travail
de M. Brauns, la grande majorité de la presqu'île porte la
t e i n l e (jaune) adoptée pour Vandésile, en .sorte que les
quelques lambeaux crétacés et tertiaires qui y interrompent
c e t t e roche, ne sauraient trouver place sur une carte de
l ' é c h e l l e de la mienne oi) ils ne f igureraient que sous la forme
de points microscopiques. Or, puisque le séjour assez prolongé
de M. Brauns a pu lui permettre de mieux apprécier
que ses prédécesseurs le développement des terrains qui constituent
la presqu'île de Sinope, j'ai cru devoir la représenter
sur ma carte comme exclusivement occupée par les roches
éruptives, tout en conservant provisoirement à ces dernières
la détermination que W . Hamilton leur avait donnée, car elle
a du moins en sa faveur l'analogie, attendu qu'elle s'accorde
avec le caractère des l'oches qui figurent dans les localités
limitrophes, tandis qu'en admettant l'opinion de M. Brauns,
on introduirait en Asie ¡Mineure une variété oryctognostique
toute nouvelle qui n'a encore jamais été observée dans cette
contrée ni par mes prédécesseurs ni par moi ' . 11 est donc
permis d'ajourner cette innovation jusqu'au moment où
M. Brauns aura appuyé son opinion par une diagnose précise
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1. Parmi les icluuitilinns de roclie rccupillis (^n Asie Mineure par
-M. Hommnire dp Hell, conimo aussi dans mes propres collections, les plus
nomhrouses sans doute que l'on possède sur cette contrée, l'andésite manque
complètement. Quant aux écliantillons de M. Hommaire dellell, provenant
de la presqu'île de Sinope, ils consistent en porphjre-pyroxénique.
(Voy. la .\oiice sur les coUeclioiis de M. Hommaire de Hell, par M. Viquesnel,
dans le Bull, de la Soc. géol. de Fronce, série, t, VU, p. 513.
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