44 H O C H E S ÉUUPTIVIÎS.
d'autant moins satisfaifantes qu'elles ne font que reproduire
les mêmes dillicuUés et multiplier les mêmes énigmes
sans en donner la solulion.
Ainsi, lant dans la région que l'on traverse depuis Baba
koï jusqu'à la chaîne d'Ouzoun Yaïla, que dans les portions
de cette montagne que l'on franchit pour descendre dans la
plaine de lîascligelembé, on voit se succéder sans cesse le
trachyte et le calcaire tantôt confusément entremêlés, tantôt
se remplaçant réciproquement et occupant cliacun à son
tour un espace assez considérable, souvent localement ma,squé
par des dépôts détritiques. Les trachytes s'y présenteiit,
ici, en blocs entassés pêle-mêle ou disposés en traînées ou
coulées, là, en énormes dépôts de conglomérats réunis par nu
ciment résultant de la trituration de la même roclie. Bien
que ce conglomérat ne consiste qu'en éléments trachytiques
cependant on y voit empâtés des fragments calcaii-es; fait
intéressant qui, ajouté à celui que j'ai signalé (p. /il) près
de Baba Koï, relativement à la superposition des nappes trachytiques
aux calcaires, prouve positivement que l'éruption
des trachytes de cette contrée a eu lieu postérieurement au
dépôt des calcaires, ce qui par conséquent rend plus important
et plus ui'gent la détermination précise de l'âge de ces
derniers. Malheureusement j'ai dû rései'ver cette tâclie à mes
successeurs, tout en plaçant provisoirement dans le terrain
tertiaire inférieur les calcaires dont il s'agit et sui' lesquels
nous reviendrons, lorsque nous aurons à étudier les dépôts
sédimentaires de l'Asie Mineure.
I.es montagnes qui entonrejit Baschgelombé participent
également à ce double cai'actère d'une contiée plnlono-neptunieujie,
car, quoique les calcaires y dominent, ils se trouvent
pres(|ue pai'tout percés ou niodiliés par lus trachytes. (Vest
i: M A I ' I T lit; II.
la décomposition de ces deux roches qui fournit à la plaine
(le Bas<^hgelembé les éléments d'une terre végétale foncée
d'une remarquable fei'tilité, ainsi (|ue j'aurai l'occasion de
le démontrer dans le Iroisième volume de ma llolaniiiue de
l'Asie Mineure, eu appréciant les rendements en céréales
des diverses contrées do la péninsule.
A une demi-lieue environ au sud de Baschgelembé on voit
descendre des montagnes une coulée de trachyte, dont la composition
est parfaitement identique avec celle des trachytes
que j'ai signalés (p./|0) dans les parages de ïchauschkoï.
Cette coulée occupe un espace d'un kilomètre cà peu près de
nord au sud, mais aussitôt que l'on en a atteint l'extrémité
méridionale, onvoitreparaître les calcaires; ils composent en
partie les hauteurs f|ui entourent Kirkagatch. Cependant à
peu do distance au sud-est de cette localité, ie trachyte nonseulement
couronne toutes les montagnes par des rochers pittoresques,
mais il recouvre aussi dans les régions inférieures
les masses calcaires soit par des monceaux de blocs, soit par
de larges nappes et coulées. Le calcaire reparaît dans les
parages oii l'on descend de Kirkagatch dans la jolie vallée
que traverse le Geurduk Tchaï ou Gundele Sou mais, bien
qu'il compose une partie des deux bords de la vallée, il s'y
trouve fréquemment remplacé par le basalte, ainsi que nous
le verrons quandnous aurons àparler des roches basaltiques.
Plus on s'avance dans la vallée de Geurduk Tchaï. pour descendre
à Akhissar, plus il devient difficile d'étudier la charpente
solide non-seulement du fond de la vallée, mais encore
des hauteurs peu élevées qui la bordent des deux côtés, car
I. AllUient du Kiim Tcliai qui dcbouclie dans leGi'diz Tctiaï, à peu de
(lisliince à l'cst-nortl-esl. (le Manissa.