38 ROCHES ÉUUl'ïlVES. C H A P I T K i i II. 3!)
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calcaires, plus ou moins distiiiclemeiit stratifiés en plongéânt
au nord-ouest sous un angle de 88°, présentent des modifications
évidentes au contact avec les trachytes, soit en
prenant une structure cristalline, soit en devenant terreux
et Irialjles. D'un autre côté, l'action des agents atmosphériques
s'est exercée avec tant de force sui- les trachytes ainsi
que sur les calcaires, qu'ils se trouvent souvent complètement
désagrégés et convertis en dépôis détritiques extrêmement
puissants, revêtus à leur surface de terre végétale
d'une remarquable fertilité, surtout dans les endi'oits où
dominent les roclies trachytiques, comme c'est notamment
le cas dans les parages de Uelikiu.
A 5 kilomètres environ à l'est de ce village, lés calcaires
sont complètement remplacés par les trachytes généralement
sous forme de masses désagrégées d'une blan'ch'eur
éblouissante, dont on a souvent de la peine à saisir au
premier coup d'oeil les éléments constitutifs, car ce n'est
qu'en obtenant des cassures fraîches que l'on aperçoit le
miroitement des aiguilles d'amphibole. Plus on avance de
Deliklu vers Balikesri, plus les dépôts détritiques résultant
soit de la désagrégation des roches sur place, soit du remaniement
de leurs débris par les eaux, rendent difficile l'appréciation
de la nature de la charpente solide de la contrée.
L'incertitude ne commence à se dissiper qu'aux approches
immédiates de Balikesri, car la plupart des masses désagrégées
qui entourent la ville sont décidément des roches trachytiques
dont la composition n'est masquée ([u'à leur surface.
Cependant, ainsi que nous le verrons plus tard, la plaine
de Balikesri ofi're de nombreux affleurements de bien d'autres
roches encore, soit éruptives, soit sédimentaires, telles que
granites, calcaires lacustres, etc.
Les difficultés que le mélange chaotique des roches,
d'origine et d'âge divers , présente à l'observation du
géologue surtout l'espace qu'il ])arcourt depuis Mustadjab
jusqu'à Balikesri en passant par Auschar et Bakadjak, se
reproduisent exactement lorsqu'il aborde Balikesri par une
autre voie, située un peu au sud de la première (et comme
cette dernière dirigée de l'ouest à l'est), savoir, en venant
d ' I v r i n d i ' . Ici encore, il traverse pendant environ trois
heures et demie des calcaires blancs à facies tertiaire ou
c r é t a c é , souvent très-désagrégés, que les trachytes viennent
remplacer brusquement pour faire place (à h lieues environ
àl 'est d'Ivrindi) à des calcaires bleuâtres, qu'il suit pendant
une demi-heure, et enfin il se retrouve de nouveau
parmi les trachytes qui le conduisent jusque dans la plaine
de Balikesri, à travers une gorge de plus d'une lieue de
longueur, et dont les parois sont composées tantôt de trachyte,
tantôt de masses arrondies de tuf, masses qui, çà et
là, laissent percer soit des calcaires bleuâtres à faciès de
terrain de transition, soit les dalles redressées d'un calcaire
marneux, gris ou blanchâtre, rappelant ceux des terrains
tertiaires inférieurs ou crétacés. En traversant la plaine de
Balikesri, on passe à peu de distance de la chaîne trachytique
qui limite cette plaine du côté du nord et sur le flanc
4. En éludiniU Ips dépôts sódìmcntiurcs de cctle conirée que j e range
[irovisoirement dans lo terrain tertiaire inférieur, nous verrons 'que io
liliénémène du mélange chaoliquo des dépôts sédémentaircS et des roelies
éruptives se présente également entre Ivrindi et Ert^ut.