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33-2 RO C H E S É1ÎDPÏ1VESnonccc
et plus franche, toujours au milieu de rochers et de
dalles do gneiss et de micaschiste. A peu de distance de
Sakirdjak, on descend enfin dans la plaine de Milas, oii, sur
une saillie qui se rattache encore au revers méridional de
la chaîne de Latmus se trouve le village Kizildja.
Toute la partie de la chaîne qu'on traverse pour se rendre
de Karpouzlu à Mitas a dans son ensemble un relief assez
doux, malgré les formes variées des monlagnes ; cai", nonseulement
ces dernières sont d'une médiocre élévation, mais
encore se trouvent-elles parloul el en tous sens sillonnées par
des vallées peu |irofondes, ou bien séparées les unes des autres
pai' des plateaux el des plaines qui conslituent en quelque
sorte un réseau de voies naturelles, ii l'aide desquelles on
tonrue les obstacles, en sorte que les magnifiques groupes
montueux qu'elles côtoient sans les aborder ne semblent être
là que pour charmer les regards du voyageur et non pour
euti-aver sa mai'che. Aussi, tant à cause de ces surfaces
assez mollement accentuées, que du riche tapis végétal qui
les revêt, le massif gneissique du Latmus olTre d'excellentes
conditions pour constituer de belles Krtïfa (stations estivales),
sans cependant jouir d'une atmosphère suffisamment fraîche
pendant la saison des grandes chaleurs, car il est probable
que les points culminants de cette pai'tie de la chaîne ne
dépassent pas de beaucoup l'altitude de -1,000 mètres.
contrée comprise entre Kizildja et Milas est une
suii'ace assez [)lane, revêtue de dépôts diluviens, à travers
lesquels le gneiss et le calcaire foncé percent tour à tour.
C'est ainsi que les affleui'ements de ce dernier sont particulièrement
fréquents à peu de distance au nord de la ville de
Milas, où la roche se présenle distinctement stratifiée avec
un plongement au sud-ouest, tandis que dans la proximité
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immédiate de la ville, on voit percer de nouveau le gneiss
en dalles verticalement redressées.
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lin étudiant la liïière gneissique ([ui longe du côté du
sud la vallée du Méandre, entre Yenibazar et Yenidjé, j'ai
déjà fait observer (p. 327) qu'il est très-probable que cette
roche compose non-seulement le bord opposé (septentrional)
de la vallée, mais encore le bourrelet montueux qui termine
à l'est les deux remparts du Tmolus et du Messogis. Cette
dernière liypothèse se trouve particulièrement appuyée sur
ce fait, que le revers septentrional du bourrelet dont il s'agit
(désigné par le nom collectif d'Ak IJagh) est également
composé de gneiss, ainsi que j'ai pu le constater en remontant
la vallée de l'Aïnegueul Sou {Cogainus des anciens),
depuis les parages limitrophes des sources de ce cours d'eau,
jusqu'à la ville tfAlaschehr' . En effet, lorsque du gros village
Guné, situé dans le domaine lacustre, on se rend dans la
vallée d'Aïnegueul, on voit près de Turlibeï (à peu de distance
à l'ouest de Guné) des atHeurements do micaschiste passant
insensiblement au gneiss. Celui-ci ne tarde pas à paraître
en blocs disséminés ou enlassés les uns sur les autres, et
formant des masses puissantes. A h lieues environ à l'ouestnord
ouest de Guné, le pays montagneux qu'on traverse et
qui constitue le partage entre le système hydrographique
1. C'est en raison de ces considérations que j'ai provisoirement réuni
sur ma carlo la zone gneissique du bord méridional de la vallée du Méandre
il ia zone gneissique do la vallée d'Aïneiiueui, c'est-ii-dire, ii l'espace comp
r i s entre Turiibéi et Alasctielir.
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