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se dirigeant, en moyenne, du sud-ouest-sud au nord-estnord.
A peu de distance au-dessus d'Amaout Kevi, les tlionschiefer
passent à, des calcaires foncés bleuâtres; ceux-ci
plongent au nord 50° est, sous des angles de 50 à GO
degrés.
Entre Bebek et Roumeli Ilissari la côte est composée de
rochers élevés de calcaire foncé qui, dans la région supél'ieure
et occidentale de la vallée de Uoumeli Ilissari, plonge
tantôt au nord 20° est, tantôt au nord-ouest. Un calcaire
semblable forme de beaux groupes au-dessus de Boyadji
Mahallessi, et l'on y voit une vaste carrière qui présente de
magnifiques denudations de la roche dont le plongement
est au sud-ouest ; elle offre à sa surface un réseau de losanges
jaunâtres incrustés d'oxyde de fer et simulant, à s'y
méprendre, des empreintes de brachyopodes. Malheureusement
j e n'ai pu y découvrir aucune trace organique. C'est
encore principalement le calcaire bleu foncé qui boi-de, en
falaises abruptes, la côte entre Boyadji Mahallessi et Istenia.
11 encadre la toi-lueuse et pittoresque vallée à l'embouchui-e
de laquelle se trouve ce dernier village. Dans la partie
supérieure de la vallée, la roche est mise à nu dans plusieurs
carrières qui alimentent de nombreux fours à chaux ;
les profils que ces carrières présentent sont d'une grande
importance pour faire apprécier les véritables caractères
stratigraphiques. En effet, dans l'une d'elles les deux parois
opposées sont sillonnées par des couches qui plongent vers
le centre de l'excavation, où elles disparaissent sous des
masses de détritus (c), en sorte qu'au premier coup d'ccil
on croit voir autant de strates {b b) synclinales; mais sur
certains points où les masses de detiitus offrent des inter-
CIIAPITIllï PRRJlIIÎli. 4S3
niptions locales, on voit au contraire quo les deux couches
(« a) des parois opposées ne sont que les extrémités i-elovées
d'une seule et même couche, et que, par conséquent,
il doit en être de même des tranches (6 b). La figui'e suivante
pourra, mieux que nous ne saurions l'exprimer,
donner une idée générale de cette disposition.
• Si des dénudations semblables étaient plus fréquentes
dans la contrée du Bosphore, elles expliqueraient souvent,
par un phénomène de plissement ou d'inflexion, les nombreuses
variations de plongements qu'y présentent les couches
quelquefois sur un espace extrêmement restreint. Cela
préviendrait une foule d'erreurs et de déceptions auxquelles
les géologues sont exposés, par suite de la nécessité où ils
se trouvent de juger du plongement des couches par leurs
affleurements partiels, et non par l'ensemble du gisement
soustrait à leurs regards.
l^es dénudations, soit naturelles soit artificielles, que
présentent les vallées qui débouchent dans le Bosphore,
disparaissent de plus en plus à mesure que l'on remonte
les plateaux d'où elles descendent, et dont la charpente
solide est fréquemment masquée par des dépôts détritiques.
Telle est entre autres la région monotone et aride que traverse
la route de l'ei a à liuyukderé, et où souvent l'oeil ne
peut apercevoir, même dans le lointain, qu'un réseau de
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