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ROCHES ÉRÜPTIVES.
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De même que sur le revers méridional le cône central
a pour piédestal le plateau (yaila) supérieur nommé Kartynadry
yaila, de même le revers oriental de ce cône repose
également sur un plateau nommé Tekir-yaïla, qui probablement
se rattache par son extrémité occidentale au Kartynadi'y
yaïla. Mais là s'arrête l'analogie enlrc les deux versants;
pour tout le reste ils diffèrent considérablement l'un
de l'aulre'. D'abord, tandis que la totalité du revers méridional
a pour base le plateau de Kartynadry, parce que de
ce côté le cône est intact, le revers oriental, au contraire,
ne touche que par son extrémité sud-ouest au plateau de
Tekir, parce que, plus au nord et au nord-est, ce revers a
été abaissé par l'éboulement de cette partie du bord du cratère,
bord qui se trouve remplacé par un rempart assez
considérable qui se rattache à l'extrémité orientale du bord
encore subsistant, pour se prolonger du sud-ouest-sud au
nord-est-nord ; en sorte que le côté ouvert du cratère (côté
nord-est-nord) se trouve en grande partie masqué par le
rempart susmentionné, et ne s'aperçoit de la Tekir-yaïla que
dans quelques endroits seulement, où le rempart offre des
dépressions ou des solutions de continuité.
La portion du revers oriental du cône central, à laquelle
s'adosse le plateau de Tekir-yaïla, a un aspect et une forme
tout autres que le revers méridional vu du plateau de Kartynadry
yaïla. Sur le plateau de Tekir-yaïla, le revers
4. Voy. le mont Argée représenté du còlè de son revers oriental sur la
planche xiv, p. 439 de ma Géogr. phys. comp. de l'Asie Mineure.
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CHAPlTtiE IV. 133
oriental du cône central se présente comme un cône surbaissé
et singulièrement bombé ou boursouflé; ses flancs
sont sillonnés par des gorges ou ravins étroits, rappelant les
bamncos que M. Léopold de Buch considérait comme caractéristiques
pour les cônes de soulèvement, et que j'ai
essayé de reproduire dans la pl. ix, p. /iii6, de ma Geogr.
phys. de l'Asie Uineure. Ces gorges partent du somiiaet du
cône en s'écartant de plus en plus en forme d'éventail ; elles
sont dirigées en moyenne du nord au sud, ou du nordouest
nord au sud-est-sud.
De même encore que sur le revers méridional, sur le
revers oriental du cône central, la couche épaisse de matières
détritiques et pulvérulentes est fréquemment percée par des
rochers pointus plus ou moins considérables. Us sont tous
de la même roche trachytique dont j'ai donné la diagnose
(p. 127) pour le revers méridional, seulement la variété
à aspect granitoïde est ici plus fréquente. Le rempart précédemment
indiqué, qui semble prolonger au nord-est-nord
l'extrémité orientale du bord encore subsistant du cratère,
constitue la limite nord-ouest du plateau Tekir-yaïla, plateau
dont l'altitude est de 2,128 inètres, et par conséquent
inférieure de 335 mètres à la terrasse de Kartynadry-yaïla.
Le plateau de Tekir se termine à son extrémité sudouest
sud, par une gorge ou défilé qui commence à peu de
distance au nord-est d'Everek, et débouche dans la plaine
où est situé ce dernier village. La gorge est creusée dans
des masses épaisses de matières détritiques, parmi lesquelles
figui-ent des fragments de pierre ponce. Au travers de ces
dépôts percent iiartout des rochers arrondis ou colonnaires,
d'un trachyte panaché de rose et de blanc (variété à aspect
granitoïde), ou bien à pâte grise ou rougeâtre, quelquefois
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