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360 iì o c a i i s ÉlìUCTIVliS.
temps (le 20 avril I8/18) était coloriée par la belle tulipe
de montagne (Tulipa montana Und.) , dont les pétales
pourpre brillaient du plus vif éclat.
Malgré la proximité du mont Ida (Kaz Dagli), celui-ci
est presque partout sousli'ait aux regards des habitants des
trois vallées, à cause des nombreuses hauteurs syénitiques
qui limitent l'horizon; ce n'est que de la vallée de ïchauschlar
qu'on jouit de quelques éciiappées sur cette gracieuse
monlagne, dont les sommets, assez nus et couverts de neige
la plus grande ])arlie de l'année, conli'astent avec l'épaisse
ceinture de forêts qui revêtent ses flancs.
(.es mêmes causes qui empêchent d'apercevoir distinclement
le mont Ida du fond des vallées dont est sillonnée
l'enceinle intérieure du grand amphithéâtre syénilique, y
masquent également la vue de la chaîne de l'Adcholduren
Dagh, la plus considérable parmi celles qui constituent le
bord oriental de cet amphithéâtre. Aussi, même à la distance
peu considérable qui sépare la vallée latérale du Scamandre
de la chaîne d'Adcholduren, il m'eût été fort difficile d'apprécier
la constilution géologique de cette chaîne, si je
n'avais pas été dans le cas d'en examiner de plus près le
revers opposé, en me rendant de Tchaouschly au groupe
montagneux de l'Atkayassi.
-La région qu'on traverse depuis Tchaouschly jusqu'au
pied septentrional de l'Atkayassi Dagh est extrêmement
sauvage et déciiirée |)ar des gorges profondes dans lesquelles
roulent en écumant les nombreux tribulaires du Kazdagh
Sou, W-Esopus des anciens. Parmi ces toiTents qu'on
franchit successivement et qui tous descendent soit du versant
orienlal de l'Adcholdui'en Dagh, soit du revers septentrional
de l'Atkayassi Dagh, figui-e d'aboi'd le liacsh Sou
• CllAI'lTUE MV.
(affluent gauche du Kazdagh Sou), sur lequel est situé
Tchaouschly; le Koanli Sou (à 2 lieues au sud de
Tchaouschly ), le Karasak Tchaï et l'Atkayassi Tchaï (à
h lieues au sud de Tchaouschly), dont les deux derniers
paraissent êlre les affluenls du Koanli Sou.
Toute cette contrée esl composée de syénile, de calcaire
noir, de thonschiefer et de micaschiste, roches tellement
enchevêtrées les unes avec les autres, qu'il m'a clé impossible
de suivre distinctement leurs relations respeclives.
Au l'esle, c'est la syénite qui est décidément prépondérante,
et elle le devient d'autant plus qu'on approche de la chaîne
de l'Alkayassi Dagh. Cette syénile oflre la plus grande
analogie avec celle que j'ai observée à l'ouest de Sivri
l l i s s a r , près du village Kaïjnas, seulement dans la syénile
de l'Alkayassi Dagh, les cristaux d'oligoclase et d'orthose
sont moins nombreux; l'oligoclase y est d'un blanc de
neige et à sm'faces fortement striées; à ces deux minéraux
se Irouvent associés çà el là des crislaux ti'ès-brillanls de
titanite.
Vue du côté du nord, la chaîne d'Atkayassi se présente
d'une manière assez grandiose et se fait remarquer par
ces contours hardis et variés auxquels on n'est pas habitué
dans les massifs de la péninsule ti'oyenne. C'est un rempart
considérable, à sommités pointues et souvent nues, car les
belles forêls si caractéi-isliques pour les montagnes de la
Troade n'atteignent que localement les régions supérieures
de cette chaîne. Le sentier qui conduit de Tchaouschly k
Edremid la traverse par un col très-rocailleux que des
rochers diversement façonnés bordent de tous côtés, excepté
du côté de l'ouest où la chaîne paraît être brusquement
coupée, et plonge à pic dans un abîme circulaire qui la
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