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KOCUKS KHUl'TIVI-.S.
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Les roches syéiiiliques qui depuis I'Atkayassi Dagli
s'étendent jusqu'à Edrensid, où elles se trouvent remplacées
par des brèches et des calcaires, reparaissent à il lieues
à l'est d'Edremid (à 3 lieues environ au nord-est du village
Tchar Koï). Elles se présentent le plus souvent à l'élat
d'énormes blocs arrondis ou de dalles gigantesques, empilés
les uns sur les autres de la manièj'e la plus variée, (^e sont
ces niasses chaotiques qui composent le groupe niontagneu.^;
designé par le nom de Madara Dagli. La contrée tout autour
respire un air de désolation el d'aridité , rehaussé par
l'énorme accumulalion des sables jaunes provenant de la
désagrégation des syenites.
Le revers oriental du Madara Dagh descend pai- une
longue pente toute hérissée de blocs, dans la profonde vallée
qu'arrose le Madai-a Tchaî et sur le bord nord-ouest-nord
de laquelle est situé Tchaiiioglou. Les misérables cabanes
de ce petit village, n'ayant pour toit qu'un tas de pierres
recouvertes de quelques planches, se trouvent entre les
fissures ou dans les cavités de tous ces rochers taillés en
voûte, en tourelles ou en dalles redressées, et au milieu desquelles
surgissent çà et là, comme par enchantement, les
troncs vigoureux de quelques chênes solilaires. Le coup
d'oeil dont on jouit de 'l'chamoglou sui' la vallée ainsi (|ue sur
les montagnes limitrophes est d'une frappante originahté.
Le petit \illage Beï Koï, silué à 2 lieues envii'on au sud
de Tchamoglou, sur le bord oriental de la même vallée, se
présente d'une manière tout aussi fantastique que ce dert.
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L':« liliiiili
CHAITTIiE ,\IV. 30;-,
nier; ses cabanes suspendues sin- les flancs abrupts des
rochers, avec leurs toits de chaïune et de branchages, simulent
aulant de ruches d'abeilles.
Dans les parages intermédiaires entre Tchamoglou et le
groupe monlagneu.-i de l'Oiilivaii Dagh, la syénite contient
fréquemment des fragments d'une roclie noire ([ui pourrait
bien être empruntée à l'espèce de Pcclistein dont est particulièrement
composé l'Oulivan Dagh, ainsi que nous l'avons
vu (p. 63) : dans ce cas, le trachyte noir (Pechstrin) de
l'Oulivan Dagh serait beaucoup plus ancien (|ue la majorité
des trachytes des autres parties de l'A.sie Mineure, puisque
dans la localité dont il s'agit le Pechslein aurait déjà existé
lors de l'éruplion des syénites. Au reste, les syéniles de la
vallée du Madara Tchaï l'eproduisent exactement le phéno-'
mène que j'ai signalé comme caractéi-istique pour les syénites
de l'Atkayassi Dagh (p. 3(U-362), savoir : celui de se trouver
si inlimement associées à des calcaires foncés très-analoguesà
ceux des terrains de transition, que toute délimitation
enire les deux roches m'a été com|)létement impossible.
D'ailleurs, la même chose a lieu à l'égard des trachytes de
l'Oulivan Dagh, car ils se trouvent également associés à des
calcaires foncés qui surgissent t[uelquefois en masses considérables,
comme entre autres à l'estrémilé septenti-ionale
de celte montagne qu'ils séparent du massif syénitique du
Madara Dagh ; puisque par ses extréjnités nord-est , le
groupe du .Madara Dagh touche de pi-ès aux conti-e-forts
méridionaux de l'Alkayassi Dagh, et que d'ailleurs la roche
syénitique qui compose ces deux massifs olire la plus grande
ressemblance, j'ai provisoirement réuni le Madara Dagh à
l'Atkayassi Dagh, en réservant à mes successeurs la tâche
de contrôler la justesse de cette hypothèse.
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