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686 TE l i l i A I N S DE TRANSITION.
boisée située au sud-est de Tclialaloglou s'élève ¡ìrogressivcment
du nord-oiiesl au sud-est, et se li'ouve coupée par
des hauteurs calcaires que sillonnent (en moyenne du nordouest
au sud-est) des vallées étroites et profondes; la stratification
de la roche y est souvent presque horizontale'.
Du côté du nord, le lieï Dagli n'est séparé du Soghan
Dagh que par un col rocailleux dont l'altitude atteint' environ
1,400 mètres. Le col, hérissé de rochers et creusé de
précipices, est composé d'un calcaire blanchâtre cristallin,
tout pétri de petils Spirifer Pellico et Verneuili ; les couches
sont ou verticalement redressées, ou plongeant soit au sud
20° ouest, soit au nord, sous des angles de 25 à M) degrés.
Les extrémités sud et sud-est du ISeï Dagli paraissent être
beaucoup plus élevées que celles de nord et nord-ouest :
aussi, à l 'époque où je me trouvais en ces l ieux' , on voyait
des lambeaux de neige sur plusieurs des pics qui forment
l'extrémité méridionale du massif.
Le col rocailleux qui sépare le Beï Dagli du Soghan Dagh
s ' a b a i s s e dans la direction de sud-est par une pente qui a
1. Les forêls qui revêtent les régions supérieures des montagnes de
cette contrée, sont particulièrement composées de genévriers parmi lesquels
domine Jimiperus eccelsa, tandis que rintérieiir des vallées est recouvert
d'un brillant tapis de verdure, où le 12 juillet (IS-iS) je trouvais en Heur
(à une altilude d'environ 1,200 mètres) une foule de plantes rares ou nouvelles
dont je ne mentionnerai ici que les suivantes : Astragalus emargimtus,
DC., Iledijsarum Ijjdium, lioiss., Slackys fnuiculosa, Mii.,
Onosma cwrulescens, lioiss., AcanilioLomm venusitim, Boiss., AcanLophyllum
mile, Fischer (décrit dans ma rlore de l'Asie Mineure, vol. 1.
p. 186), Midtauoeia Tciiihaidiexoi, Fisch. {¡bid., v. II. p. 389), M. campanuloides,
l'Hérit.. Reseda arlhosLìjki, C. Koch., Camphorosma riulienica,
iMB.
2. A 3 lieues 1/2 au sud-est de Tclialaloglou.
3. Le 12 juillet 1848.
C H A P I T R E IV. 687
plus d'une lieue de longueur ' et qui conduit dans une vallée
arrosée par l'Aleous 'J'cha'i, aflluent droit du Sarran Tchaï.
La vallée, d'abord étroite, s'élargit peu à peu en une surface
plus vaste, oil des deux côtés de l'Aleous Tcha'i on voit
(ou du moins on voyait en Ì8/|8] les tentes de la tribu
avchare de Ya'iladji, dont le village de ce nom se ti-ouve à
1 kilomètre environ au nord-ouest du campement J.a
vallée d'Aleous est l'une des vallées les plus élevées de
l'Anti-Taurus, car son altitude, prise au campement d'e
Ya'iladji, n'est pas inférieure à !l,480 mètres : aussi les
liivers y sont très-rigoureux, en sorte que, pendant trois ou
quatre mois, la contrée est ensevelie sous une couche de
neige de plusieurs mètres d'épaisseur.
A kilomètres environ au sud-est-sud de la vallée
d'Aleous se trouve celle d'Ouroumlu, nommée d'après le
ruisseau peu profond mais assez rapide qui l'arrose, et dont
la réunion avec l'Aleous Ïchaï constitue un affluent droit
du Sarran Sou (Saïhouii), dans lequel il débouche près de
Belen Ko'i, où il a les dimensions d'une véritable rivière.
Les Iiauteurs qui des deux côtés bordent la vallée d'Ouroumlu
sont composées de thonschiefer noir luisant, verlicalement
redressé. Cependant, à mesure que l'on s'avance vers Hadjin,
cette roche est remplacée par un calcaire gris, noir ou blanc,
éclatant sous le marteau, mais devenant çà et lii plus ou
moins siliceux ou micacé ; le plongement dominant est au
sud 30" est, sous un angle de 30 degrés. La désagrégation
de ces roches donne naissance à des masses incohérentes,
diversement coloriées (rouge, jaune, blanc, etc.), qui occu-
1. Dans la direction du novd-esl au sud-ouesl.
2. Le campement do Ya'iladji est (on 1848) à 3 lieues à l'est du Be'i
Dagh et à 4 lieues au sud-esl do Tclialaloglou.
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