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IVisthme qui porlp 'l'cliandavlyk forme une saillie considérable
qui s'allonge de nord au sud dans le golfe du même
nom et constitue un excellent port. Les deux petites îles qui
se trouvent au sud-ouest de Tcliandarlyk et dont la plus
grande se nomme liclia Adassi paraissent être également de
t r a c h y t e ; elles sont aplaties et encombrées de blocs.
Les roches trachylitiues s'étendent sur un espace d'environ
une lieue et demie de Tchandarlyk. le long de la
mit (on 83-2 api'óá J--C.) d'autant plus d'empressement à rétablu- le temple
que son intention avait été (t'en érigor un qui l'emportât en splendeur sur
celui de Salomon. Il laissa aux architectes toute la latitude possible quant
au choix du plan ainsi que des matériaux destinés à la réalisation de son
entreprise. Anthémios de Tralles el Isidodos de .Milot, deux architectes
natifs de la cote il'Asie, limitrophe de l'île de Rhodes, furent chargés de
tracer le projet et de le mettre en exécution. Déjà longtemps avant celte
épO(|ue on connaissait, par les écrits de t'osidonius et de Slrabon, l'existence
en Asie Mineure, et notamment dans les parages de l'itane, d'une terre
blanche éminemment propre à foui-nir des briques d'une extrême légèreté.
Vitruvius Pollio, architecte de l'empei'eur Auguste à liome, avait d.\jà pi-éconisé
ces pierres do construction, et Pline avait qualifié de précieux malériel
celte remarquable substance ressemblant il de la |)ierrè ponce. Ce ne
fut qu'en tenant compte de sa légèreté exceptionnelle que les archilectes
de Justinien crurent pouvoir tracer un plan d'une surprenante hardiesse
d'exécution, en proposant de couronner le tom|ile par une coupole i|ui
imitât la voûte céleste. L'empereur non-seulement approuva ce projet, mais
encore expédia â Rhodes son cliambellan Tro'ilns accompagné de plusieurs
fonctionnaires supérieurs, avec l'ordre d'y faire tailler la pierre conformément
aux instructions qui leur furent données. Chaque pièce fut successivement
marquée du sceau imi>érial, et cinq de ces pierres ne pesaient
pas plus qu'une pierre ordinaire de maçonnerie. L'érection de l'énorme
coupole réussit parfaitement, el l'eirpereur .luslinien en la voyant se dresser
dans l'espace s'écria : « Salomon, je t'ai vaincu! » Encore aujourd'hui,
après 1300 années de révolutions et de commotions de tout genre, ce
monument imposant est l'objet de l'admiration de nos architectes et soutient
dignement la comparaison avec nos chefs-d'oeuvre modernes les |)lus
célèbres.
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C t l A l ' I t l i l î II. 6'.)
plage du golfe de ce nom, et se perdent ensuite sotts les
puissants dépôts détritiques qui constituent les deltas du
Bakur Tcha'i [Cciicus) et du Madar a ïcha'i {Evenus).
J.es roches trachytiques du Tchandarlyk, dont nous
avons esquissé (p. 63) les limites septentriotiales représentées
par plusieurs massifs allongés, parmi lesquels figure
le mont Oulivan, s'étendent tout le long du littoral à roue.st
et au nord-ouest de Tchandarlyk jusqu'aux jjarages limitrophes
d'Ayasma, en formant des montagnes (jui tantôt
s'éloignent de la côte et s'en trouvent séparées par des
surfaces alluviales plus ou tiioins unies, tantôt plongent
dans la mer en falaises abruptes.
\ I.
Sur la côte méridionale du golfe de Tcha.ndarlyk, les
trachytes constituent également des remparts assez considérables,
mais qui, le long du littoral, sont çà et là interrompus
par des masses calcaires, comme, entre autres,
dans la charmant e crique au fond de laquelle on voit encore
quelques traces de l'anlique Marina, et dont les bords sont
composés de rochers calcaires plongeant à pic dans la
iner. Les massifs calcaires qui encadrent cette baie sont
limités, du côté de l'est, par le prolongement occidental du
groupe de Hassan Dagli ainsi que jiar les tufs trachytiques
qui. dans les parages de (iuzelbissar, fornient des
rochers nombreux d'une blancheur éblouissante dont l'aspect
rappelle vivement celui de certaines marnes crétacées
ou tertiaires, et dont l'origine est probablement d'une
nature complexe, vu que les éléments empruntés aux