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IX.
l ' a r m i les groupes trachytiques que j'ai signalés d'après
W . Hamilton dans la contrée comprise entre Angora, Yuzgat
e t Tchoroum, le groupe situé près de cette dernièr e localité,
e t notamment le g r o u p e de Rarahissar, est séparé du côté du
n o r d - e s t par des calcaires et des dolérites, de trois autres
g r o u p e s trachytiques, dont deux se trouvent dans le système
l i y d r o g r a p h i q u e du Tersakan Sou, allluent du Yeschil Jrmak
(Iris), et probablement ne forment qu'un seul ensemble
i n i n t e r r o m p u , et le troisième dans la proximité immédiate
d e Samsoun, entre cette ville et le village Kavak. Des deux
p r e m i e r s groupes, le plus oriental est situé dans les parages
d u Ladik Geul, lac fjui paraî t avoir subi une énorme réduction
dans le courant de l'époque historique, puisque Strabon
le compare à une mer, tandis qu'aujourd'hui il forme
l ' u n des bassins lacustres les plus petits de l'Asie Mineure'.
1. Voici le passage c|iii constale celle révolution importante dans le
r é g i m e hydrographique de l'Asie Mineure. « La région de Phazemonitisest
l i m i t é e au nord par celle de Gazelonitis et par la contrée d'Amisus (Sams
o u n ) , il l 'ouest par le Halys (Kizil Irmalc), à l'est par la région de Phanar
a c a , et au sud par la contrée d'Amasia, ma ville natale, c'est la meilleure
e t la plus étendue de toutes les contréessusment ionnées. Laporlionorimlak
du Phazemonilis dans la direction de l'Imnoràca eslpresgue tout
entière occupée par le lac Stephané qu'à cause de son extension on
peut comparer à une mer. » (Lib. XII, 3.) Il est impossible d'admettre
u n e erreur ou une exagération de cette force h l'égard d'mi lac distant de
q u e l q u e s heures seulement de la ville natale de Strabon. Or, pour que ce
lac ait pu occuper presqu'entiérement la portion orientale de la Pliazemon
i t i s , limitrophe de la Phanoràca, que traversait l'Iris (Yeschil Irmal,'. il
faut nécessairement que l'ancien lac Stephané ait rempli la majori t é de l'esm
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Or, le bord septeiilrional de la vallée où se trouve ce lai:.
est en partie occupé par un trachyte à pâte brun jaunâtre,
r e n f e r m a n t des cristaux peu distincts d'orthose et d'oligoclase,
ainsi que des paillettes de mica magnésien. Ce trac
h y t e perce sur plusieurs points à travers les calcaii'es dont
est composée la inonlagne assez élevée et très-boisée qui
borde la vallée dtt côté du nord et sépare le bassin de Ters
a k a n Sou de celui de Merd Irmak. Il est probable que ce
t r a c h y t e continue à se manifester tout le long du bord se|)-
tentrional du Tersakan Son, depuis la sortie île ce cours
d ' e a u du lac de Ladik jusqu' à sa jonction avec le ruisseau
qui traverse la vallée litintro|)he de Kausa oit j'ai observé
é g a l e m e n t des massifs de ti-acliyte très-analogue à celui du
lac de Ladik. En effet, les calcai res qui environnent Kausa se
trouvent à 1 .1 / 2 lieue à peu près au iiord-est-nord de ce
village (sur le sent ier même qui conduit de Kausa it Kavak),
r e m p l a c é s par un trachyte à pâte grise ou blanc \'erdàtre,
r e n f e r m e n t des cristaux de feldspath vitreux et des pailleltes
d e mica noirâtre ; ce trachyte forme une bande d'environ
2 lieues du sud-ouest-sud au nord-est-nord, et cède à son
t o u r la place aux calcaires. Ceux-ci s'étendent sans interr
u p t i o n jusqu' à k lieues environ au nord-est-nord de Kavak
où des trachytes semblables aux susmentionnés se montrent
d e nouveau et continuent jusqu'à près de Samsoun pour se
r a t t a c h e r au grand domaine dolérili(|ue situé au snd. au
s u d - e s t et à l'ouest de cette ville.
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p a c e qui sépiire l'Iris du Ladik Goul fFaujourd'liui, et que par conséquent i
se soil étendu à travers lii vallée arrosée par le Sepetlu, c'est-à-dire à
p e u près jusqu' à Sounniza, ce qui, seulement dans la direction du ]iordouest
au sud-est, donnerait à ce lac un développement sir fois plus grand
q u e celui qu'il possède aujourd'iiui dans ce sens.
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