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604 TOniiAINS DR TliANSlTION.
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Du côté du sud, les terrains de transition du bassin de
Sakaria sont sói)arcs par des dépôts beanconp plus récents,
des terrains également empreints du même caclict, qui composent
les deux chaînes parallèles de l'Émir Dagli et du
Soultan Dagh. Tant sous le rapport de leur constitution
géologique que sous celui de leur configuration extérieure,
elles reproduisent d'une manière remarquable le type des
deux chaînes du Tmolus et du Messogis*. De même que ces
dernières, l'Émir Dagh et le Soultan Dagh, alignés parallèlement
l'un à l'autre, se rapprochent vers leur extrémité
orientale et se confondent (dans les parages d'ilgun) en un
gros bourrelet en forme de fer à cheval, ouvert du côté
de l'ouest; figure qui rappelle exactement celle du groupe
réuni du Tmolus et du 51essogis, avec cette différence toutefois,
que la direction dominante de ce derniei' groupe est
de l'est à l'ouest, tandis que celle du groupe réuni de l'Émir
Dagh et du Soultan Dagh est de sud-est au nord-ouest.
L'extrémité nord-ouest de l'Émir Dagh n'est séparée que
par quelques vallées plus ou moins ramifiées du massif de
Beyad Dagh, dont je n'ai point visité la région centrale ;
cependant, à en jugei' par ce que j'ai pu observer dans sa
proximité immédiate, il est très-probable que la constitution
géologique du Beyad Dagh ofi'i'e une grande similitude avec
celle de l'Émir Dagh, en sorte que le premier pourrait être
considéré comme le prolongement nord-ouest du dernier.
Or, les trachytes observés par moi dans les parages d'iîzde-
'I. Voyez p. 'ÒS'ó.
ClIAflTKli 11. (iOo
ronn, et qui peut-être constituent également le Reschir Dagh
( a n t r e frange nord-ouest de l'Émir Dagh), continuent le
long du revers oriental du I5eyad Dagh, tandis qu'entre
lîzderoun et Djebedjiler se présentent des calcaires à fades
de terrain de transUiun. Ainsi, lorsqu'en se rendant de
llamza Hadji à Afioun Karahissar, on traverse l'extrémité
nord-ouest de l'Émir Dagh pour descendi'e vers le village
Ezderoun, situé à une altitude de 1,180 mètres, on voit, dans
la proximité de ce dernier, les trachytes brusquement remplacés
par des calcaires bleuâtres. Ce changement de roches
est signalé par une métamorphose complète dans l'aspect
du pays : au lieu de hauteurs coniques et de pyramides
pointues, se déploient de tous côtés des massifs allongés et
des remparts à contours ondoyants, généralement dirigés de
nord-ouest au sud-est. A mesur e qu'on s'avance d'Ezderoun
vers Afioun Karahissar, en suivant le bord septentiional de
la^ vallée d'Akkar, on voit les derniers embranchements de
l'Emir Dagh se perdre en hauteurs peu considérables qui
viennent expirer insensiblement dans la vallée et s'y confondre
avec les collines lacustres. Malheureusement le sentier
qui conduit d'Ezderoun à Afioun Karahissar en traversant
les calcaires foncés et les micaschistes ( évidemment
contemporains puisqu'il y a allernance) est trop éloigné des
endroits où ces roches se trouvent en contact immédiat,
d'un côté (au nord) avec les trachytes, et de l'autre côté
(au sud) avec les dépôts lacustres, pour me permettre de
tracer exactement la ligne de démarcation entre ces trois
roches, ce qui offrait d'autant plus de difficulté que, \us à
cette distance, les calcaires lacustres de la vallée d'Akkar se
confondent par leur teinte blanche avec les masses désagrégées
de micaschiste et de calcaire, de même que ces dernnki;:
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