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4S4 TE R R A I N S DE TRANSITION.
ses, avec un plongement dominant au sud-ouost. Des
aHIeuromcnts do roches dévoniennes se présentent également
plus près de Kalfa Kevi; en soile qu'il est prolîable
que toute la contrée comprise entre ce dernier village et
Kutchuk Ivevi fait encore partie du terrain dévonien, bien
qu'il soit localement masqué par les dépôts tertiaires.
Entre Kutchuk Kevi et les parages limitrophes d'Agios-
Georgios ( Saint -George s J, les roches dévoniennes oth'cnt
un développement presque continu; ce sont des thonschiefer
gris, noirs ou jaunâtres, associés à des calcaires foncés
généralement schisteux ; toutes ces roches constituent
des masses étendues, à couches fortement redressées, plongeant
le plus souvent au sud-ouest ou à l'est. Elles passent
à une distance de h kilomètres environ à l'est de Saint-
Georges, et se dirigent ensuite vers Pirindji Kevi, puis tournent
au nord-ouest et aboutissent, en fermant un défilé,
aux environs de Boghaz Kevi [mllacje de la Gorge).
IV.
Lorsque de cet endroit, qui représente le point le plus
occidental du domaine dévonien, on traverse celui-ci de
l'ouest à l'est pour se rendre à Tharapia, eu passant par
Pyrgos, on franchit d'abord le long et beau défilé de Boghaz
Kevi, bordé des deux côtés par des remparts de Ihonschiefer
et calcaires bleuâtres, associés à des schistes siliceux
jaunâtres, tantôt se dressant verticalement, tantôt
plongeant au sud-est, sous des angles de iiO à 70 degrés.
A 9 kilomètres environ à l'est-sud-est de lîoghaz Kevi, le
défilé se divise en doux branches, dont l'une se dirige à
CHAPITRE PREMIER. 486
l'est et l'autre au nord-est. Toutes deux aboutissent à une
longue série de plateaux nus, profondément ravinés, qui se
confondent avec les nombreuses intumescences si caractéristiques
pour les environs du Bosphore, et où la charpente
solide de la contrée ne se trouve que trop fréquemment
masquée par des dépôts détritiques d'une origine souvent
douteuse. Ceux qui recouvrent les parages de Petinokhorio,
et surtout ceux de Pyrgos (Bourgas), acquièrent un développement
tellement considérable, qu'il devient difficile de
décider si réellement ils ont été formés sur place, sans
l'intervention de courants diluviens. Ce n'est qu'environ à
quatre kilomètres au nord-est de Pyrgos, et notamment à
mesure cjue l'on entre dans l'enceinte de la forêt de Belgrade,
que les masses détritiques revêtent décidément le
caractère de dépôts formés in situ par la désagrégation des
roches dévoniennes sous-jacenfes; aussi, dans toute la
contrée qui sépare la forêt de Belgrade de la côte du Bosphore,
les calcaires et thonschiefer dévoniens deviennentils
décidément dominants, malgré les interruptions locales
que leur font subir les dépôts superficiels qui leur doivent
leur origine.
Sur les limites est et nord du terrain dévonien, particulièrement
dans le voisinage de Uomouzderé, Skombrékoï,
Sekeré Kevi, Demirdji Kevi et Roumeli Kavaghi, les
calcaires et thonschiefer dévoniens placés en contact soit
avec des dépôts sédimentaires récents, soit avec des roches
cruptives, sont fréquemment associés à des grès et des
marnes. Ainsi, en allant de Belgrade à Uomouzderé, on
voit, sur la descente [jrofoudement ravinée qui conduit vers
ce dernier village, percer des grès et des calcaires micacés,
schisteux, qui, malgré leur fades en quelque sorte peu
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