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2IG nOCIIES KRUPTIVIÎS.
superposées ii uiio l'oclio rouge également à aspect de
scorie, mais plus solide. Le cratère est d'une parfaite régularité,
et a de JôO à 200 pieds anglais de profondeur. Une
coulée de lave est sortie du pied occidental du cône, et
s'est dirigée parallèlement à la coulée précédente vers
l'Hermus.
« Ue troisième et le plus occidental des trois cônes récents
est appelé Kaplan Alan. Sur l'espace d'un mille anglais
on le voit entouré de tous côtés par la lave noire et raboteuse
qui a jailli de sa base. Le cône possède un cratère fort régulier
de 300 à 500 pieds anglais de profondeur, et d'un 1/2 mille
anglais environ de circonférence. La lave du Kaplan Alan
est sortie particulièrement du tlanc oriental du cône, et après
avoir coulé des deux côtés autour de la base de ce dernier,
elle s'est réunie en un seul torrent, pour se diriger à l'ouest,
le long de la plaine qu'il a parco^a-ue sur une ligne de
3 milles anglais ; puis, tournant au sud-ouest, le torrent descendit
une vallée étroite parallèle à celle de l'Hermus, dont
il n'est séparé que par un massif de calcaire lacustre; trouvant
enfin une issue vers la vallée de l'Hermus, il suivit le
lit de cette rivière le long d'une gorge rétrécie, taillée dans
les schistes, d'où il sortit dans les parages d'Adala pour
continuer sa course sur une ligne d'un mille anglais de longueur
à travers la plaine de Sardis ; ce n'est qu'à plus de
i 3 milles de son point de départ qu'il s'est arrêté. »
Les deux savants géologues terminent leur travail par
quelques considérations sur les causes du contraste frappant
qui se présente entre les contours ondoyants et doux des
masses éruptives des deux pi-emières périodes, et l'aspérité,
l'ail- de fi'aîclieur et de parfaite conservation qui caractérisent
les produits de la troisième période. Ils trouvent que
CHAPITliE VIT.
l'action du temps ne rend pas sutTisamment compte de ces
différences. Enfin, ils tracent un tableau comparé, fort instructif,
de la Catucécaumène et de l'Auvergne, en faisant
ressortir les nombreux points de concordance qu'oiri-ent ces
deux contrées.
Vt.
L'extension du domaine volcanique delà CcUacécamnène
telle qu'elle résulte des travaux impoi-tants de MM. Hamilton
et Strickland, dont je viens de donner un aperçu, est fort
considérable, puisqu'il occupe la majeure partie de la contrée
comprise entre les parages de Koula et ceux d'Adala, et
a par conséquent de l'ouest à l'est une longueur d'environ
8 lieues, sur une lai-geur moyenne (du sud au nord) au
delà de 2 lieues. D'ailleurs, cette extension n'est point circonscrite
dans les limites susmentionnées, mais acquiert
du côté de l'est im développement assez grand, car en me
rendant de Koula à Ouchak j'ai pu constater de nombreuses
éruptions basaltiques qui se rattachent évidemment à celles
des parages de Koula. Ainsi, les montagnes de micaschiste
et de roches métamorphiques qui bordent la plaine de Koula
et s'élèvent à l'est et à l 'est-nord-est de cette ville, le long du
Gediz Tcha'i,se trouvent fréquemment soit inter rompues, soit
percées ou couronnées par les basaltes. C'est ce qui se présente,
entre autres,dans les parages de Davala, deSirgaé,etde
Yenichehr, oii l'on voit se dresser des deux côtés de la rivière
des rochers arrondis d'un basalte noir, sillonné par des cavités
allongées, dont les parois sont tapissées de masses globulaires
ouréniformes de kalkspath. Ce basalte, localement
intei-rompu par des rochers de micaschiste, forme le long
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