fe'
Mt .(»' I:
il iji'^
82 ROCHES ÉHUPTIVIiS.
ii'a pas plutôt trancili cette bande étroite de roches, appartenant,
selon toute apparence, au terrain de transition, qu'on
voit surgir le tracliyte dans l'endroit même oîi l'on descend
dans le village Katchan, silué au pied du revers septentrional
du petit rempart calcareo-argileux. Les hauteurs
qui composent ce dernier sont revêlues de vigoureux buissons
de ciste de Montpellier {Cisltis monspesmlanus) et de
chêne cerriá (Quercus cerris), qui s'évanouissent avec la
réapparition du trachyle.
A une lieue environ au sud de Sitchanlu, les massifs trachytiques
resserrent de nouveau la plaine de toutes parts,
et ne laissent de place qu'à un long défilé, assez étroit et
sinueux, arrosé par un petit ruisseau dont les rives sont
composées de couches puissantes de conglomérat. Les éléments
constitutifs de ce dernier ont été empruntés au trachyte,
ou au calcaire bleu et au micaschiste.
Le défilé débouche dans la plaine sur le bord méridional
de laquelle se trouve Sitchanlu, le village couronne une
butte trachytique dont l'altitude est à peu de chose près celle
de la hauteur cjui porte Sandouklu. Aussi, à l'instar de
cette dernière localité, Sitchanlu jouit du double avantage
d'avoir des eaux limpides (quoique moins abondantes qu'à
Sandouklu) et une température remarquablement fraîche,
même à l'époque des plus fortes chaleurs. Lorsque, le
1 5 juillet 18Í8, je me trouvais à Sitchanlu, l'atmosphère
s'était si brusquement refroidie au moment du coucher du
soleil, qu'aussitôt je vis les habitants endosser leurs pelisses
de mouton, vêtement auquel ils ont recours chaque soir en
été, et qu'en hiver ils ne quittent point pendant trois mois,
car, à cette époque, tout le plateau de Sitchanlu est ordinairement
enseveli sous une neige profonde. Opendant,
CHAPITRIÎ III. s;i
j'observai dans les jardins du village quelques peupliers
d'Italie assez vigoureux, tandis que la vigne n'est point cultivée,
ni à Sitchanlu on h Sandouklu, ni dans la plaine qui
sépare ces deux localilés.
Il est probable qu'une série de hauteurs l'attache le
plateau de Sitchanlu au massiftrachytique du Kaldyr Dagh,
siUié à peu de distance au sud-est-sud d'Afioun Karahissar,
et que par conséquent ces hauteurs, ainsi que le plateau
susmentionné, constituent une partie du bord méridional
de la longue bande lacustre qui se déploie sans interruption
depuis Afioun Karahissar jusqu'à Ouschak.
I I I .
Entre le groupe montagneux du Kaldyr Dagh et la ville
d'Afionn Karahissar, les roches trachytiques représentent en
quelque sorte un isthme qui traverse du sud au nord les dépôts
lacustres situés à l'est et à l'ouest d'Afioun Karahissar.
Mais au nord-est de cette dernière localité, la zone
étroite trachytique subit une expansion considérable, de
manière que les trachytes occupent probablement la majeure
partie de l'espace compris d'un côté entre une ligne
ayant son point de départ à Afioun Karahissar et se dirigeant
de là du sud-oiiest au nord-est, à travers les parages
iimithrophes de Djebedjiler et d'Hzderoun ainsi que du
groupe montagneux du Keschir Dagh (extrémité nord-ouestnord
du vaste massif de l'Emir Dagh), et, d'un aulre côté,
entre une ligne presque parallèle à la première et passant
par liski Karahissar pour longer la lisière sud-est du massif
de Beyad Dagh. Malheureusement, je n'ai traversé de
vi ¡I