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T E R R A Í N S DE THANSITION.
XV.
Parmi le gi-and nombre de chaînes montagneuses dont
est sillonnée cette vaste région, cjui, je le répète, est encore
Vl/nbariis jusqu'à Kilindria, a été suivi par plusieurs voyageurs fori estimables
qui, arrivant de l'intérieur de l'Asie Mineure, se dirigeaient vers la
côte de la Cilicie, afin de se rendre à Tîle de Chypre, car c'est dans la petite
baie de Kilindria que l'on s'embnrque presque toujours pour opérer cette
traversée aussi rapidement et aussi commodément que possible. Parmi les
voyageurs qui ont publié leurs itinéraires, figurent M. Olivier (qui fit son
voyage en 1798), le capitaine Leake (en -1800) et Mac Donald Kinneir
{en 1814). MaUieureusement à l'époque de l'excellent naturaliste iVançais,
la géologie n'existait presque point à l'état de science, en sorte que les
indications que renferme son important ouvrage sur la constitution géologique
du pays sont loin d'avoir le degré de précision et d'exactitude
requises pour servir de base à une conclusion quelconque. Quant aux
deux voyageurs anglais, ils n'étaient qu'archéologues et plus ou moins
topographes, et par conséquent encore bien moins capables do servir la
géologie. A l'exception de la route battue dont il s'agit, et qui avait été
parcourue par les voyageurs précédemment indiqués, une troisième a été
plus récemment (en 4854) frayée par le très-regrettable et savant professeur
allemand, M. de Schoenburn, qui a coupé l'Imbarus entre Ermenek
et Kilindria, dans une direction que personne avant lui n'avait encore
suivie. Avec la consciencieuse et erudite exactitude qui le caractérise,
ChariesRitter {Erlkunde von Asien, Band JX, TheilU, p. 304-376) donne
une relation détaillée de l'intéressant voyage de M. de Schoenburn, qui ne
s ' é t a i t ' p a s contenté de traverser l'Imbarus pour remonter de Kilindria à
Ermenek, mais a pousse ses investigations à travers l'Altyn Dagh et !'e
Tinas Dagh jusiiu'à Siristat, et de là jusqu'à i^laanvagat. C'était une
précieuse occasion de nous révéler quelque chose sur la constitution
géologique de ces mystérieuses contrées. Malheureusement, cette lois
aussi, les géologues et les naturalistes ont été complètement frustrés dans
leur attente, car c'est encore aux topographes, mais surtout aux archéologues,
que cet infatigable et hardi explorateur s'adresse exclusivement.
1! en est de même de l'excursion dans ces contrées faite par le voyageur
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une véritable terra incognita, il en esl quelques-unes qui
s'étendent jusqu'aux lacs de Sofjhla et de Beïschehr, en sorte
que j'ai pu y examiner les extrémités ou du moins les contreforts
de ces chaînes. Ainsi les ramifications septentrionales
du Tinas Dagh atteignent les parages méridionaux du lac de
Beïschehr et forment le bord sud-ouest de la vallée du Beïschehr
Sou (Kizadj Irmak). Or, les massifs qui constituent
cette partie latérale do la vallée consistent en roches dont
le fades rappelle parfaitement celui des terrains de transition.
Il en est de même du groupe montagneux qui, entre
Kerelu et Yaluzlar,. longe le bord nord-est du lac de Beïschehr ;
car, du moins dans les parages où j'ai ti'aversé ce groupe
(près du village Serki Saraï), je n'y ai vu que des calcaires
bleus foncés plus ou moins fibreux, associés à des quartzites
blancs, exactement comme on le voit dans les domaines
dévoniens du Bosphore. Le plongement des calcaires est
tantôt au nord 6" est, tantôt au sud 5° ouest, sous des angles
variant de 10 à 40 degrés.
A l'est de Serki Saraï, ce groupe montagneux, qui se
compose de hauteurs arrondies presque complètement nues,
est masqué par des dépôts lacustres qui s'étendent au delà de
russe iM. Ricliter qui, antérieurement k M. de Sclioenburii (en 1816), avait
en'ectué une coupedirecte depuis laeôtede la Painptiylie jusqu'aux ehaines
montagneuses qui entoui'ent les lacs de Soirlila et de Beïschohr. Or. dans
la description de ce savant voyageur, dont le célèbre géographe de lîerîin
donne également un fidèle résumé (ÍOC. Cíí.. p. 611-618), on no trouve
que quelques lignes assez vagues sur la nature nunéralogique du sol : ainsi
Hicliter signale entre les villages Saberlar (au nord-onest d'Alaya) et
Eui-enyaka un calcaire compacte gris-rougeàtre, alternant avec des niicas
d d s t o i j cc qui semblerait venir il l'apiiui de l'iiypotlièse d'après laquelle
j'ai colorié comme terrains de transilion indéterminés, tes chaînes de
üeílí Dagli et de Tinas Dagh.
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