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3SS RO C H E S ÉUUPTIVIiS.
mais encore la totalité do l'espèce de gigantesque amphitlicàlre
que forment les trois chaînes d'Aghy Dagli, d'Adcholdnren
Dagh et de Kaz Dagli ( Ida des anciens), disposées
de manière à figurer un croissant doni la concavité
est tournée à l'ouest. Comme de ces trois dernières chaînes
je n'ai traversé que celle qui représente l'extréniilé seplentrionale
du croissant, c'est-îi-dire l'Agliy Dagli', nous commencerons
par ce massif, et descendrons de là dans la
vallée tlu liant Scamandre (Menderez Tchaï), qui nous permeltra
d'apprécier l'ensemble de l'enceinte inlérieure du
grand amphithéâtre ; puis nous en longerons le bord extérieur
ou oriental (formé par l'Adcholduren Dagli), en nous
avançant de Tchaouschly vers l'Atlcayassi Dagh, et enfin
nous couperons l'Atkayassi Dagh de nord au sud pour
descendre dans la plaine d'Edremid.
Les revers septentrionaux et méridionaux de l'Aghy
Dagh sont occupés par des trachytes probablement postérieurs
à la syénite qui compose les portions centrales de la
montagne ; cette syénite offre la plus grande similitude
avec celle de l'Atkayassi Dagh que nous examinerons tout
à l'heure. L'Aghy Dagli est un massif arrondi et de médiocre
hauteur, ne s'élevant nulle part au-dessus de 1,000 mèlres;
et, de même que la majorité des montagnes de la Troade, il
est revêtu de magnifiques forêts composées dans les régions
supérieures particulièrement de conifères [Abies peelinala.
Picea orientalis, etc.), et dans les régions inférieures, de
charmes entremêlés de pommiers à l'état sauvage.
Les trachytes du versant méridional de la montagne ne
I . I.'Agliy Dagh n'osi qu'une ramification sud-oucsl do l'Arabkir Dagh,
m a r q u é aur ma carte.
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dépassent pas de beaucoup le bord gauche du haut Scamandre
(Menderez Tchaï), car déjà à peu de distance à
l'ouest et au sud du petit village Karakoï, la syénite devient
dominante dans toute la région qui compose l'enceinte intérieure
du grand amptiithéàtre précédemment indiqué, en
sorte que c'est dans cette roche que sont creusées tant la
partie du haut Scamandre coni]5rise entre les parages de
Ivarakoï et ceux de Beïramitch, que les vallées latérales
qu'arrosent les nombreux affluents du Scamandre, etnotamnient
celles de Tchauschiar, d'Evdjilar et de Tuldjiler, désignées
d'après les noms des trois villages qni s'y troin-ent,
et dirigées en moyenne de sud-est au nord-ouest.
La syénite qui compose les hauteurs arrondies dont est
bordée des deux côtés la vallée d'Evdjilar, est généralement
désagrégée et se trouve masquée plus au sud par les calcaires
(tertiaires?) qui s'étendent jusqu'à Narlu. Ces
hauteurs, revêtues de fourrés de conifères, séparent du
côté de nord-est la vallée d'Evdjilar de celle de Tuldjiler,
tandis que des collines composées de la même roche et également
très-boisées, servent de ligne de démarcation entre
cette dernière vallée et la vallée principale du Scamandre.
qui, à son tour, est bordée du côté du nord par un rempart
syénitique à formes mamelonnées, sur les flancs duquel se
trouvent les villages Dungurlu et Deliler.
l'armi les trois vallées latérales (Tchauschiar, Evdjilar et
Tuldjiler), qui toutes respirent l'attrait des régions alpestres,
sans en avoir cependant l'allitude, c'est surtout la vallée de
Tuldjiler qui attire l'attention par son aspect piltoresque.
Sa surface, peu accidenlée. est ornée de beaux taillis de
noyers et de cliarines, à l'ombre desquels se développe un
niagnificiue lapis végétal, qui au commencement du prin-
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