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590 TEIIHAINS DE TIIANSITION.
r o u g e , à couchos verticalement redressées; mais, clans les
massifs situés à côté du village Aïdounar, il passe à des
nuances grises; sa cassure devient très-conchoïde et il éclale
sous le marteau comme du verre. i'Ius loin, et notamment
tout autour de Souloukadiiar les sléaschlslcs et les calcaires
qui constituent les hauteurs limitrophes sont tellemenl imprégnés
de substances ferrugineuses, que ces hauteurs ne se
présentent que conmie des masses homogènes de teinte
rouge ou jaune; et en etiet, souvent des monticules entiers
n e consistent qu'en concrétions d'oxyde de fer.
Enfin, dans les parages d'Erigueuz, le tableau de confusion
chaotique entre les roches talqueuses et les calcaires
s e déploie aux yeux du géologue dans toute sa désolante
complication. Ainsi, la crête imposante de i'Erigueuz Dagh
est composée de calcaires gris et bleuâtres si int imement liés
avec des masses talqueuses non stratifiées, qu'il devieni
impossible de séparer les deux roches qui forment ensemble
des hauteurs arrondies à contours ondoyants ; sur plusieurs
points les calcaires gris passent à des marnes tantôt jaun
â t r e s et blanchâtres, tantôt plus ou moins foncées et même
complètement noires, comme c'est notamment le cas près
d u village Tchakir. De même, l'étroit ravin qu'on franchit
à. une lieue environ avant de descendre dans la vallée conduisant
à Erigueuz est creusé dans un schiste talqueux, à
couches brisées, tordues ou plongeant au sud-est (sous des
angles de /|0 à GO degrés) , divisées en minces feuillets de
teintes divei'ses (vert, violet, rouge, jaune, bleu, blanc, etc.)
et passant à une masse blanche, pulvérulente, mais distinctement
schisteuse. La profonde et étroite vallée d'Erigueuz,
fortement relevée du nord-ouest au sud-est, c'est-à-dire vers
le village du même nom, est également bordée des deux
CÏÏAP|ITRE II. ,jg|
côtés par d'énormes rochers de stéaschiste à surfaces luisantes
pétillant au soleil, et dont les couches, tordues et
p l i s s é e s , se précipitent à pic dans le fond de la gorge.
Cependant, à mesure que l'on monte vers le village lirigueuz
le stéaschiste se trouve de plus en plus remplacé par un
calcaire gris à cassure conchoïde, sans cependant exclure
complètement les sléaschistes qui percent çà et là jusque
dans les l'ues du village.
Lorsqu'on quitte Erigueuz pour se rendre à Keuprudjik
on descend le massif calcaréo-talqueux sur le liane duquel
se trouve le dernier village à une altitude de GS9 mèt res, et
l'on entre par une fente abrupte dans la vallée arrosée par
l ' E n g u e u z Tchaï, qui a de la peine à se frayer un passage à
travers les énormes blocs suspendus en voûtes et en dômes
a u - d e s s u s du torrent. C'est de celte vallée que le massif
d Erigueuz apparaît dans toute son imposante beauté, et que
le Village juché sur ses flancs sourcilleux olTre un coup
d oe,l vraiment admirable dont la planche ÎX de mon Allas
VMoreu,ue^, qui représente Erigueuz vu du nord-est, ne
donne qu'une idée imparfaite, bien que le croquis ait été
execute sur les lieux mêmes avec le plus grand soin.
Le gigantesque roche,' qui surplombe Erigueuz s e découpe
on sommets variés, tandis que sa région inférieure estréo-ulierement
striée par des couches puissantes, toutes inclinées
vers le torrent (au sud-ouest-sud) qui sépare ce rocher d'un
a u t r e groupe non moins imposani, mais dont les couches
plongent eu sens inverse (au nord-ouesl-nord), ce qui sem
bleraU nidujuer <,ue ces deux massifs ont été disjoints d'une
mamore violente, et que la faille produite par cette rupture
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