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210 HO C H E S ÉROPTIVKS.
Gedii Tcliaï, et enfin les parages du lac de Simav. Ce sont
ces trois groupes basaltiques que nous examinerons successivement.
IV.
A 2 lieues au nord de la ville d'Akhissar, les calcaires
(tertiaires?) qui bordent des deux côtés le Gundulu Sou
(appelé dans son cours supérieur Geurduk Tchaï) se trouvent
fréquemment interrompus par des masses pittoresques de
basalte, taillées en colonnes ou tourelles de formes variées.
La roche est }ioreuse, de teinte vert-noirâtre, à cassure
esquilleuse. Examinée à la loupe, on y découvre de petits
grains d'olivine, associés à beaucoup d'autres grains blancs
dont il ne serait pas aisé de déterminer la nature, même à
l'aide de l'analyse chimique, eu égard à la difficulté d'obtenir
cette substance sans mélange de la pâte avec laquelle
elle est intimement liée.
Les basaltes du Gundulu Sou disparaissent complètement
à environ 2 lieues au sud d'Akhissar, en sorte qu'on
ne voit plus cette roche dans toute la portion inférieure de
la vallée jusqu'à son embouchure dans celle du Gediz Tchaï;
ce n'est qu'à ill lieues à. peu près à l'est de la jonction du
Gundulu Sou avec l'Hermus que dans la vallée même de ce
dernier se trouve le groupe basaltique qui occupe la région
célèbre dans l'antiquité sous le nom de Catacécauniène ou
région brûlée. C'est la région basaltique la plus étendue et
la plus importante de l'Asie Mineure, et sans doute l'une des
plus remarquables que l'on connaisse aujourd'hui dans un
pays quelconque.
D I I A P I T I Î I Ï VII.
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La Calacécaumène ne se présente nulle part d'une manière
plus originale que lorsqu'on se rendant d'Ouchak à
Koula, on l'aperçoit du haut (lu rempart aplati de micaschiste
dont le versant méridional conduit vers cetle dernière ville.
Le voyageur étonné voit alors se dojiloyer devant lui comme
par enchanlement la plaine de Koula, sillonnée du noi'd-est
au sud-ouest par d'énormes coulées de laves, revêtues de
scories et de masses poreuses et boursouflées qui ont l'air
de nager encore sur la surface d'un fluide incandescent.
Ces superbes coulées peuvent être comparées non-seulement
à tout ce qu'ont de plus remarquable en ce genre l'Auvergne
et l'Eifel, mais encore aux épanchements les plus
grandioses de l'Etna et du Vésuve, si palpitants d'actualilé.
Il serait difficile de voii- des monuments volcaniques de
nature à causer plus d'illusion, et de mieux transporter l'observateur
à l'époque même de leur activité. La roche qui
compose toutes ces éjections séculaires est un basalte noir,
dont la pâte renferme de petits cristaux de pyroxène et de
rares grains d'olivine.
La\'ille de Koula est située à une altitude de 396 mètres
dans le domaine même d'une des nombreuses coulées
qui sillonnent celte classique région, dont, au reste, je me
suis contenté de saisir les traits les plus saillants, sans m'attacher
aux détails, parce qu'elle avait déjà été l'objet d'une
étude spéciale de la part de MM. llamiUon et Strickland,
étude sur laquelle j e me croyais d'autant plus dispensé de
revenir, qu'une fois pour toutes j'avais adopté pour principe
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