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27Î nOC I I R S ERUPTIVIÎS.
mènes, extrêmement emban'assants pour le géologue, semblent
particulièrement tenir à la présence des roches éruptives,
car de semblables phénomènes se présentent également
sur plusieurs autres points de la portion orientale de
l'Asie Mineure oii dominent les roches pyroxéniques.
Immédiatement au sud de la jouction du Kharaka Sou
avec le kharschout Tchaï, le calcaire est i-euiplacé par les
porphyres i^yroxéniques ([ui ne s'étendent que sur une ligne
de 500 mètres environ du nord au sud, et sont suivis par
les calcaires bleuâtres dont le développement dans ce sens
est encore moins considérable, puisqu'ils n'occupent qu'une
•zone de 250 mètres; enfin les porphyres pyroxéniques surgissent
de nouveau en se soutenant sans interruption jusque
près de Guniuschkhané. Ils se présentent d'abord en
masses rugueuses, empilées les unes sur les autres comme
des laves refroidies lentement ; mais plus près de Guniuschkhané,
ils revêtent des formes plus régulières et constituent
tout autour de cette ville des montagnes imposantes. Cependant,
immédiatement au sud-est de Guniuschkhané, les porphyres
pyroxéniques font place aux syénites, aux granites
et aux calcaires. Les porphyres pyroxéniques ne reparaissent
qu'à environ i lieues au sud de Guniuschkhané, dans les
parages de Kereklu, où ils se trouvent remplacés par les
roches syénitiques qui s'étendent jusqu'à Keussé'.
1. La contrée comprise entre Ardasa et Keiissé est généralement peu
boisée: par contre, la végétation tierbacée y est extrêmement intéressante,
et m'a fourni beaucoup d'espèces nouvelles, parmi lesquelles je no mentionnerai
ici que les suivantes ; Pimpinella rlwdaïUha, Boiss., Campanuta
myosolidifoUa, lioiss., et AlVmm rcliihalclieioi, lioiss. .l'ai publié
les diagnoses de ces espèces et les ai figurées dans ma Botanique de l'Asie
Mineure, vol. 1, p. 392 et 414, et vol. Il, p. 3.ïl.
C l I A I ' t T I I E IX.
Sur le vaste espace compris entre Keussé et Erzindjian,
j e n'ai observé ni porphyres pyroxéniques, ni une roche
quelconque se rapportant soit à la famille des diabases,
soit à celle des dolcrites. Par contre, les dolérites reparaissent
sur une énorme échelle au sud-est d'Erzeroum, oil
elles constituent des groupes tout aussi importants et aussi
distinctement délimités, que dans les contrées auxquelles j'ai
consacré les chapitres YII etviii; aussi examinerons-nous
dans le chapitre suivant cette région qui peut être considérée
comme exclusivement doléritique, malgré l'apparition locale
de quelques autres roches éruptives, car celles-ci disparaissent
presque complètement dans ce grand ensemble*.
1. Le domaine doléritique d'Erzeroum qui, dans son expansion longitudinale
(de l'ouest-sud-ouest à l'est-nord-est), s'étend jusqu' à la frontière
russe en atteignant la rive droite de l'Arpa Tclia't, paraît représenter le
point le plus oriental de l'Asie, ftlineure, occupé par les roches doléritiques
sous forme de vastes agglomérations plus ou moins continues, car plus à
l'est, et notamment dans les contrées caucaso-persanes, ce sont les trachytes
qui reprennent le rôle dominant, c'est-à-dire celui qu'ils jouent dans
la partie occidentale de l'Asie ilineure et qu'ils ne cèdent aux dolérites
que dans les régions orientales de la péninsule.