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468 UOGIIES ftlìUPTIVES.
calions ajiprcciables au contact avec la serpentine (p. /iSl);
dans les parages d'Angora, la serpenliiie forme des coulées
(p. 431). tandis que près d'Amasia elle est intimement associée
aux dolérites de la Soulou Ova qui rappellent si vivement
les éjections de nos volcans actuels (p. 237) ; enfin,
les sources thermales de la Troade (p. /|;1G) et les phénomènes
ignés ([ui se présentent encore aujourd'hui dans
la I.ycie paraissent avoir leur foyer dans les serpentines
(p. m-m).
L'action des scrpenlines sur les conditions stratigraphiques
des terrains sédimentaires se manifeste en Asie Mineure
souvent de la manière la plus ostensible, comme entre
autres dans la Lycie (p. /ii7),dan3 la Pisidie (p. /|33),
dans la vallée d'Aratch (en Paphlagonie), oii les dépòls
tertiaires inférieurs se Irouvent horizontalement stratifiés ou
violemment disloqués, selon qu'ils sont éloignes ou dans la
proximité des serpentines (p. 430).,
Dans tous les cas, les éruptions serpentineuses ont dû
avoir lieu en Asie Mineure, à des intervalles plus ou moins
considérables, car des intermittences d'activité et de repos
s'y manifestent fréffuemmenl sur des espaces fort restreints;
ainsi, tout en étant poslérieures aux dépôts éocènes de la
vallée d'Aratcli (p. /i33), elles sont anlérieiires à ces dépôts
dans la vallée de Kasiamouni (p. 435), si peu distante de
la première; de même, dans le Pont méridional, entre Kyzbeli
et Ilipsala, et entre Hipsala et Khamarly, les éruptions
serpentineuses ¡jaraissent avoir précédé non-seulement
le terrain tertiaire inféj'ieur (p. 451), mais encore le terrain
crétacé (p. 453), tandis (|uc dans la vallée de l'Iîuphrate
c'est le contraire qui semble avoir eu lieu (p. 448).
Au reste, à quelques rares exceptions i)i'ès, et notamment
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en Lycie, où, dans les parages de Khorzoun. les serpentines
sont probablement anlérieurcs aux dépôts miocènes (ji. 41.S),
partout ailleurs, le terrain tertiaire moyen de l'Asie Mineure,
là où il se trouve dans la proximité inmiédiate des sei-pentines,
paraît avoir précédé ces dernières ; tel est par exemple
le cas des dépôts miocènes liorizontalement stratifiés, placés
en contact avec les sei'pentines le long du versant sudest
de l'Ala Dagli (p. 448).
Cette particularité constituerait un autre trait de dissemblance
à l'égard de l'île de Chypre, où, selon A. Gaudry,
les dépôts miocènes ont été soulevés par les serpentines, les
eupliolites el les granitones, ce ([ui semblerait indiquer que
les éruptions serpentineuses de cette île sont plus récentes
([ne celles du continent anatolique.
D'un autre côté, les serpentines de l'Asie Mineure ont
cela de commun avec les serpentines et les Gabbro de l'île
de Chypre comme aussi de la Toscane, que ces roches s'y
Irouvent en relation avec de nombreux gîtes métallifères,
soit que ces derniers soient disséminés dans les l'oehes dont
il s'agit, soit qu'ils soient situés dans la proximité des dernières;
ainsi les serpentines de la Hadjiman Yaïla sont riches
en minerai de fer et de cuivre (p. 440) ; les serpentines
du Boulgar Uagh se trouvent dans la proximité d'énormes
dépôts de fer oligisie (p. 44(i), tandis qu'en Lycie, c'est la
sci'pentine qui renferme ces substances minei-ales (p. 418),
de inême ([ue dans l'Auti-Taurus la serpentine tantôt est
presque en contact avec des gîtes de feroligiste et d'hématite
rouge, tantôt en est le siège exclusif. Aussi, parmi les
roches cruptives de l'Asie Mineure, les serpentines peuvent
être considérées comme la l'oche métallifère la jilus importante,
tandis qu'à l'exception des syénites, très-riches sur
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