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490 TR K I i A I N S DE TRANSITION.
ravins ou une accumulation de sables. Ainsi, pour ne citer
qu'un seul exemple : à peu de distance au sud-ouest-sud
du Massiak, se trouve un véritable labyrinthe de ravins au
milieu desquels s'élèvent une fontaine et quelques cabanes
désignées sous le nom de Karlyk Koï. Là, le géologue
cherche en vain un point d'appui pour classer toutes ces
masses informes à travers lesquelles percent çà et là les
calcaires et thonschiefer dévoniens, qui souvent rappellent
des dépôts diluviens, en raison des nombreux galets arrondis
qu'ils renferment.
Depuis Istenia jusqu'à Arnaout Kevi, les calcaires qui
composent le littoral ont en moyenne un plongement au
sud 10°-20 ouest, sous des angles de 40 à 50 degrés.
Associés aux thonscliiefer, ils conslituent les hauteurs qui
dominent Tharapia. C'est au milieu de ces hauteurs et à
peu près à 2 kilomètres de ce village, qu'on aperçoit quelques
blocs de grès compacte et de quartz grenu, dont l'âge
pourrait faire naître certains doutes ; car bien que, comme
nous le verrons plus tard, sur la côte asiatique et même sur
quelques points de la côte européenne, les quartz se présentent
intimement liés au terrain dévonien dont ils reproduisent
les caractères stratigrapliiques, il n'en est pas tout
à fait de même des masses de grès et de quartz isolés des
environs de Tharapia, qui forment des dalles disséminées
sur la surface du sol, sans offrir une relation quelconque
avec les calcaires et les thonschiefer au milieu desquels ils
se trouvent; dès-lors, ils pourraient tout aussi bien être les
débris d'un dépôt horizontalement stratifié, appartenant à
une époque géologitiue assez récente.
La côte entre Tharapia et Buyukderé olfre une succession
non interrompue de belles denudations cfue l'on peut
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étudier avec d'autant plus de facilité, qu'un sentier trèscommode,
destiné à être converti un jour on une route carrossable,
y passe au pied même des falaises dont les flancs
sont sillonnés par les couches diversement redressées de
calcaire et de thonschiefer. En s'avançant le long de ce littoral,
on voit d'abord, entre Tharapia et le cap de Kiretchbournou,
le calcaire bleu foncé, traversé de veines de kalkspath
blanc et passant à un thonschiefer gris cendré, plonger
au nord 30° ouest, nord 50" ouest et nord 00° ouest, sous
des angles de GO à 80 degrés, tout en présentant de nombreuses
perturbations accompagnées de plissements et torsions
variées ; ainsi, à côté même (au sud) du cap Riretchbournou,
les régions supérieures des falaises plongent au
sud-ouest-sud.
A mesure que l'on s'éloigne de ce cap pour se rapprocher
de Buyukderé, on voit se succéder les plongemenls
suivants ; au sud 50° ouest, au nord 50° ouest, au sud 50"
e s t , et à l'ouest, sous des angles compris entre 25 et
70 degrés.
Les parois de l'étroite vallée par laquelle la route de
Péra débouche dans la partie méridionale de la plaine de
Buyukderé offrent un magnifique profil de couches puissantes
de calcaire bleu foncé diversement ployées et contournées.
Les versants méridionaux du massif boisé de Kabatach,
qui bordent, au nord, la vallée de Buyukderé, sont sillonnés
en tous sens, particulièrement du nord au sud, par des
ravins profonds et plus ou moins ramifiés qui laissent partout
apercevoir les calcaires bleus foncés et les thonschiefer,
çà et là nuancés de jaune ou de rouge par l'oxyde de fer,
et associés à des grès renfermant beaucoup de paillettes de
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