IIOC.IIKS fìlìUPTU Ì;S.
VII.
La zone des porphyres quarlzifères disséminés entre
Boiat et Simav, et que nous allons examiner maintenant,
touciie par son extrémité méridionale presque àcelle d'Atlar,
et semble, comme cette dernière, se rattaclier plus ou moins
directement aux trachytes quartzilères de Kayadjik, lesquels
forment, pour ainsi dire, une transition entre les trachytes
noi'maux (non quartzileres) et les porphyres quartzifères de
la famille des Eiirites [FelsUporphyr des minéralogistes
allemands).
Dans la contrée comprise entre le lac de Simav et la ville
de Bolat, les porphyres quartzifères se présentent sur une
échelle beaucoup plus considérable que dans la zone précédente
(entre Atlar et Simav), mais c'est dans les parages
de Bolat qu'ils semblent acquérir tout leur développement,
et qu'ils se dessinent d'une manière nette et fortement
accentuée, tandis que dans la partie plus méridionale de
cette zone, et notamment entre Simav et Sinekler, ils se
trouvent tellement mélangés avec d'autres roches éruptives
ainsi qu'avec des terrains sédiinentaii'es, souvent évidemment
métamorphiques, qu'il devient très-ditlicile de débrouiller
toutes ces masses chaotiques. Ainsi, la chaîne
montagneuse qui borde au sud-ouest le lac de Simav est,
j u s q u ' a u delà du village Yenidjé Koï, composée de basalte;
mais à 1 kilomètre environ au nord-ouest de cette dernière
localité, le basalte est remplacé d'abord par du gneiss à
mica noir et blanc, ainsi que par des dépôts calcaires, et
ensuite par des masses de roches trachytiques désagrégées
CIlAl'lTllE II. 53
et coloriées de teintes les plus variées, ce qui donne à la
contrée un aspect assez bigarré. Cependant, à mesure (¡u'on
s'éloigne de Yenidjé Koï pour se rappi'ocher de Sinekler, les
calcaires et gneiss remplacent les trachytes et les porphyres
quarlzifères; ces derniei's ne conniiencent à dojiiiner ([ue
sur le plateau élevé situé entre Sinekler et la ville de Bolat.
Le versant septentrional de ce plateau, versant par lequel
on descend péniblement pendant une heure et demie vei's
le Bolat Tchaï, est hérissé d'énormes blocs disposés de manière
à représenter des coulées gigantesques soi'ties peutêtre
de l'une des nombreuses dépi'essions cratériformes qu'on
aperçoit çà et là, mais dans le lointain, au milieu des montagnes.
La roche est une espèce de porphyre quartzifère
offrant les plus grandes variétés ; tantôt sa .structure est
porphyroïde, et sa pât e verdâtre renferme de petites aiguilles
de mica magnésien, quelques grains de quartz et de gros
cristaux d'orthose d'un blanc de neige ; ou bien la pâle, soit
rougeâtre, .soit tout à fait blanche, ne laisse apercevoir que
des paillettes de mica magnésien ; tantôt la structure porphyroïde
disparaît et la roche devient compacte, homogène,
et. selon sa teinte verdâtre ou noire, prend l'aspect d'un
diorite ou d'un basalte. Toutes ces roches, passant souvent
à d'énormes masses désagrégées et diversement coloriées,
s'élèvent en cônes ou pyramides des deux côtés du Bolat
Tchaï, ou se déploient en coulées, composées de fragments
confusément entassés, et à surface ridée et tourmentée.
Parfois la roche est divisée en couches tantôt horizontales,
tanlôt redressées.
Dans le voisinage immédiat de Bolal, ainsi (luo dans
l'intérieur de la ville même, on voit çà et là les cônes du
porphyre (|uartzifèi'e flanqués de dépôts de calcaire dont il
: il'^'""