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5T6 TE R R A I N S DE TRANSITION.
nous avons déjà signalé dans celle tracée entre Milas et
Geranio, savoir ; l'enchevêtrement souvent très-compliqué
entre les dépôts tertiaires et les roches appartenant probablement
aux terrains de Iransition, je vais essayer de mieux
faire ressortir ce phénomène à l'aide du diagramme ci-joint
(p. 575) qui servira de complément à celui donné plus
h a u t ' (p. 509).
La contrée située entre iMoughIa et Eskihissar est
presque une surface unie ou légèrement ondulée, bordée
des deux côtés par des hauteurs à contours doux, lesquelles
sont composées de calcaire tantôt noir non cristallin, à
cassure esquilleuse, tantôt bleuâtre et cristallin; l'un et
l'autre exhalant sous le marteau une très-forte odeur bitumineuse.
Ces calcaires sont le plus souvent disposés en
bancs presque horizontaux; quelquefois les variétés noires
deviennent schisteuses en se chargeant de mica; elles constituent
alors une espèce de micaschiste calcaire.
XII.
Comme la ligne tracée entre Moughia et Eskihissar comp
l è t e le carré irregulier (p. 572) dans lequel nous avons
renfermé la contrée comprise entre Milas, Moughia et le golfe
de Kos, nous pouvons maintenant continuer notre examen
des terrains de transition, situés à l'est de ce carré. A cet
effet, nous retournerons à Moughia afin d'effectuer deux
1. Ces deux profils des régions que nous avons parcourues ont d'autant
plus d'importance que nous y reviendrons iilus Lard pour étudier les
clé|)òts tertiaires qu'ici je n'ai fait que mentionner.
Hi m S
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C H A P I T R E II. IÌ77
coupes : l'une depuis Moughia jusqu'à Iladjillis (du nordouest
nord au sud-est-sud), et l'autre depuis Moughia jusqu'à
Boulla Khan (du sud-ouest-sud au nord-est-noixl).
Pour se rendre de Moughia Iladjillis, on traverse sur
une ligne d'environ 2 lieues une plaine diluvienne presque
horizontale, entourée à l'ouest et à l'est par des montagnes
do calcaire bleuâtre ou blanchâtre, à fades de ienain de
Iransition, et au sud-est par un plateau composé de roches
semblables et ayant une altitude moyenne d'environ 1,000
mètres. Depuis ce plateau jusqu'à Iladjillis, la contrée
. s'abaisse par une pente assez rapide dont la longueur peut
être évaluée à 3 lieues environ. Cette contrée est formée de
plusieurs rangées de montagnes à sommets aplatis et plus
ou moins boisées ; elles sont presque exclusivement composées
de schistes calcaires noirs analogues au Kohlenscliiefer
du terrain carbonifère et alternant soit avec un calcaire
bleuâtre fibreux, à cassure esquilleuse, chamarré de plaques
de kalkspath, soit avec des grès jaunâtres, blanchâtres ou
roiigeâtres, soit enfin avec un conglomérat incohérent dont
les éléments consistent en sable rouge contenant tine énorme
quantité de fragments plus ou moins volumineux ; ce conglomérat
rappelle souvent le rothe TodUiegende de certaines
contrées de l'Allemagne, et notanniient les conglomérais
rouges ( permiens ) si largement développés à Tharandt,
entre Dresde et Freiberg. Les couches des schistes noirs
ainsi que du calcaire bleuâtre fibreux sont soit verticalement
redressées, soit inclhices au nord-ouest, nord-est,
sud-ouest ou sud-est. La plaine même dans laquelle est
silué Iladjillis est limitée au nord et au sud par des rangées
de serpentine, ainsi que nous l'avons vu (p. /i22). Malheureusement
je n'ai pu découvrir les relations entre cette
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