-
t3(i li O C J l E S Éltül>TIVES.
trional est ibrteiDcnt abaissé (c'est rouverture nord-est du
cratère, privé de ce côté de son bord), tandis que le bord
méridional, et surtout l'extrémité occidentale de ce dernier
(c'est le pic qui couronne le cône central et t'ait partie du
bord méridional du cratèi'e), se dessinent en saillies fortement
tranchées. De plus, on voit les glaciers disposés en
trois masses, le^ long des parois intérieures du cratère; l'une
de ces masses se trouve sur la pente orientale, et les deux
autres sur la pente opposée. Dans la planche xi, p. 4i8,
qui représente le mont Argée vu de l'est-sud-est, de la
plaine de Toraarzé, à une distance d'environ six lieues, le
cratère offre également un bord très-relevé (le bord méridional),
terminé par la pointe qui est le pic susmentionné,
tandis que, du côté du nord, le cratère paraît limité par une
ligne ondoyanle, ce qui prouve que bien qu'il soit ouvert de
ce côté, plusieurs hauteurs arrondies (ce sont les mamelons
ou cônes parasites dont j'ai parlé p. 13i ) s'y groupent de
manière à simuler dans le lointain le bord septentrional du
cratère qui dans le fait n'existe point.
Après avoir donné une idée générale de la portion cent
r a l e de l'Argée proprement dit, il nous resterait encore à
examiner les massifs moins importants qui se trouvent groupés
tout autour du colosse, et s'y rattachent plus ou moins
directement. Mais ces massifs secondaires, soit à l'état de
renflements disposés en terrasses, soit à l'état de montagnes
coniques et munies de cratères parfaitement distincts, sont
tellement nombreux que leur description serait incompatible
avec les limites de cet ouvrage, f|ui ne se propose que l'indication
des traits les plus saillants de la géologie de la péninsule
anatolique. C'est à une monographie du mont Argée
(pour laquelle je possède des matériaux sinon complets, du
C I I A l ' l T I i l i IV. 137
moins assez satisfaisants) que je réserve toutes les particularités
relatives à l'édifice du géant cappadocien ; pour le
moment je me bornerai à dire quelques mots sur l'un des
massifs secondaires les plus importants de l'Argée, c'est
celui du mont Ali (Ali Dagh), situé à deux lieues environ
au sud-est de Kaïsarié sur un plateau élevé qui se rattache
au pied septentrional de l'Argée.
IV.
Le massif d'Ali est composé de deux groupes de cônes
distincts, séparés l'un de l'autre par une vallée dirigée en
moyenne du nord-est au sud-ouest. Le groupe septentrional
consiste principalement en un cône très-considérable auquel
se rattachent, plus au nord, un certain nombre de hauteurs
moins importantes, mais de forme analogue. C'est le grand
cône septentrional qui constitue le point culminant de l'Ali
Dagh, et entre lequel et le cône opposé se déploie la vallée
susmentionnée. Celle-ci pourrait bien être le reste d'un
cratère comblé et oblitéré par la suite du temps, mais dont
le cône septentrional représenterait le bord ouest, et le cône
opposé le bord est, tandis que la partie nord-est du cratère,
privée de ce côté de son bord, se trouverait allongée
en une l'ente ou dépression , ¡¡eut-êlre occasionnée par la
catastrophe qui aura détruit le bord nord-est.
Tous ces massifs sont composés d'un trachyte à pâte
généralement grise et rarement l'ougeàtre, renfermant des
petils cristaux d'oligoclase, qui ne se détachent que peu
distinctement de la i)àte, ainsi que beaucoup de petits cristaux
d'amphibole noire. Sur toute la surface de l'Ali Dagh,