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a70 RO C H E S ÉRUPTIVES.
pyroxéilique. car elle s'étend des deux côtés le long du
ruisseau qui débouche dans le Kharschout ïchaï à côté
d'Ardasa.
C'est dans ces parages que l'on enlre pour la première
l'ois daus la vallée même du Kharscliont Tchaï, complètement
soustraite aux regards pendant la longue et pénible marche
depuis le littoral limitrophe de ïripolis jusqu'à Ardasa,
marche qui figure au nombre des escalades et des sallomorlale
les plus aventureux eû'ectnés par moi dans le cours de
mes nombreuses pérégrinations en Asie Mineure.
Tous ces massifs et tous ces précipices que l'on franchit
sur l'espace dont il s'agit ne constituent que le bord occidental
de la vallée du kharcshout Tchaï, qui, depuis Tripolis
jusqu'à Gumuschthané, est encaissée entre deux murailles
de massifs sourcilleux, transversalement (de l'ouest à l'est)
déchirés par des gorges profondes et sinueuses; celles-ci
marquent autant de débouchés dans la vallée du Kharschout
Tchaï, étant toutes arrosées par les affluents de ce cours
d'eau; cependant, à l'exception de la vallée que parcourt le
ruisseau d'Ardasa, ces gorges sont complètement inaccessi-.
bles, car ce sont autant de précipices.
Le porphyre pyroxéniciue qui compose les montagnes
soit arrondies, soit pointues, échelonnées le long du ruisseau
d'Ardasa, est souvent fendu en dalles énormes. Après
avoir gagné, dans les parages d'Ardasa, la vallée de Kharschout
Tchaï, on la suit jusqu'aux parages limitrophes de
Gumuschlihané.
La portion de la vallée comprise entre Ardasa et Gumuschlihané
continue à offrir la même série de dépôts sédiment
taires et de roches éruptives qui, par leur succession mille
fois répétée, et souvent par leur mélange indéchiffrable.
I Hiî
CHAPITRE IX. 571
caractérisent, comme nous l'avons vu, toute la contrée traversée
depuis le littoral de Ti'ipolis jusqu' à Ardasa, Ainsi,
les porphyres pyroxéniques des parages d'Ardasa se trouvent,
à peu de dislance au sud-est-sud de ces derniers, remplacés
i)ar un calcaire bleuâtre disposé en couches plissées,
et tourmentées; ces calcaires ne forment des deux côtés de
la vallée du Kharschout Tchaï qu'une bande d'environ 500
mètres du nord au sud;, après quoi reparaissent les porphyres
pyroxéniques que l'on parcourt (du nord au sud)
sur un esi)ace d'environ 250 mètres, pour rentrer de nou..
veau dans le domaine des calcaires diversement coloj'iés
(blanchâtres, bleuâtres, jaunâtres, rougeâtres, etc.) dont
l'extension (du nord au sud) peut être évaluée à environ
une lieue.
A l'endroit où le Kharaka Sou débouche (du côté droit)
dans le Kharschout Tchaï, les flancs de la montagne qui
constitue le bord septentrional de la petite vallée de Kharaka
(et sur lequel est situé le village du même nom) paraissent
être de porphyre pyroxénique, tandis que les sommets de
la montagne sont couronnés par des masses de calcaire
bleuâtre. Au reste, dans toute cette portion de la vallée du
Kharschout Tchaï, située au sud d'Ardasa, les porphyres
pyroxéniques sont fréquemment associés d'une manière
intime, tantôt avec un Honisiein renfermant de petits cristaux
de pyrite de fer et des grains de grenat, et tanto t avec la syénite
et le granite. La confusion causée par toutes ces masses, '
formant un ensemble inséparable, est encore augmentée par
leur transition insensible à des substances désagrégées,
diversement coloriées, et quelquefois même à une roche
d'origine et de composition tout à fait énigmatiques, d'un
vert grisâtre, et effervescent avec les acides. Ces phéno-
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