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600 T E R R A I N S Dli TRANSITION.
conclusions sur la constitution géologique probable de coìte
partie encore complètement inconune du cours du Sakan'a,
que je n'ai malheureusement coloriéc sur ma carte que
d'après des déductions de celte nature.
Quand on se rend de Uammamlu à Bilcdjik, on franchit
d'abord une zone lacustre assez large; mais, à 1 kilomètre
environ au nord-est de Kourschourilou, on voit que toutes
les hauteurs sont composées de calcaire foncé cristallin dont
les conches plongent au sud 00° ouest sous des angles de
0 5 - 7 0 degrés. Un peu plus loin, ce calcaire passe à un talkschiste
gris argentin, qui, dans l'état de désagrégation où
il se trouve, se présente fréquemment sous la forme d'une
masse friable dont la teinte jaune, produite par les substances
ferrugineuses, imprime à la contrée une coloration
particulière et uniforme. A 1 lieue environ au nord-est de
Kourschounlou, la contrée devient d'aboixl très-accidenlée;
mais, à une lieue plus loin, les montagnes allongées et fort
boisées qui la sillonnent se fondent de plus en plus en un
plateau élevé, bordé au nord et au sud par des hauteurs
de talkschisle et de calcaire, et à l'est par la vallée que
parcourt du sud-est-sud au nord-ouest-nord le Kara Son,
affluent gauche du Sakaria. Bien que çà et là légèrement
ridé, le plateau se déploie en une vaste et belle plaine trèsrecherchée
par les tribus nomades de la contrée limitrophe
et notamment par les Euruks, à cause de ses gras pâturages
et de l'air frais et salubre dont on y jouit, même à
l'époque des plus accablantes chaleurs de l'été. A mesure
qu'on se rapproche de la vallée du Kara Sou, la plaine,
composée particulièrement de dépôts de sable jaune, pei'd
de son horizontalité et se trouve de plus en plus envahie
par les hauteurs échelonnées le long du bord occidental de
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C H A P I T R E II. (¡01
la vallée du Kara Sou. Elles consistent tantôt en lalkschiste,
tantôl en calcaii'e blanc régulièrement slralifié, à couches
plongeant à l'ouest sous des angles de 30-/|0 degrés. C'est
ce calcaire passant souvent à un marbre blanc qui compose
les pittoresques rochers dont est encadré l'espèce d'entonnoir
au milieu duquel est silué le bourg lîiledjik, à une
altitude de 420 mèires; aus.si ne faut-il pas moins d'une
heurepour descendre de Biledjik dans la vallée du KaraSou.
XVJl.
En se transportant de Biledjik à Sugud le long de cetle
dernière vallée, on voit (à i lieues au sud-est-sud de lîiledjik)
les calcaires cristallins, blancs et bleuâl resd'abord, percer
de dessous les dépôts tertiaires (?) qui revêtent le fond de
la vallée, et ensuite s'élever en masses arrondies qui ferment
la vallée des côtés de l'est et du sud en s'étendant jusqu'à
la ville de Sugud. Il est vrai qu'à peu de distance au nordouest
de cette dernière, quelques hauteurs trachytiques
interrompent localement les calcaires très-analogues à ceux
des terrains de transition, et que, de plus, ces calcaires se
trouvent masqués par des dépôts diluviens dont est revêtue
la plaine qui se déploie depuis les rochers trachytiques jusq
u ' à la ville; néanmoins, les calcaires percent fréquemment
au travers de ces dépôts, et non-seulement ils s'élèvent en
massifs considérables à l'est et à l'ouest de la plaine qu'ils
bordent dans ces direclions, mais ils foi'ment aussi, à l'extrémité
méridionale de cette dei-nière, plusieurs hauteurs sur
l'une desquelles se trouve fort pittorcsqucment située la
petite ville de Sugud, à une altitude de 1,031 mètres.
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