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S32 TE R K A I N S DE TRANSITION.
Entre Kourscliounlou et Moudania ces calcaires se trouvent
interrompus par des basaltes sur deux points, savoir : dans
les parages d'Altuntascli et dans ceux de Bergas^ en sorte
qu'ils constituent deux lambeaux, pour ainsi dire intercallcs
entre les roches éruptives. Dans le premier de ces lambeaux,
c'est-à-dire entre Altuntascli et le groupe basaltique de
Bergas, le calcaire a line teinte noire foncée, sa structure est
cristalline et il est traversé de nombreuses veines de kalkspatli
; dans le deuxième lambeau, c'est-à-dire entre Bergas
et Moudania, le calcaire est de teinte bleuâtre, grisâtre ou
blanchâtre, à structure amorphe et à cassure conchoïde ; il
est disposé tantôt en masses non stratifiées, tantôt en couches
plus ou moins fortement redressées, souvent plissées et tordues
en tous sens. Les calcaires ainsi que les basaltes forment
sur le littoral méridional du golfe de Gemlik des rochers sourcilleux
qui plongent brusquement dans la mer, et ne laissent
qu'une plage aussi étroite que rocailleuse le long de laquelle
serpente le sentier qui conduit de Gemlik à Moudania.
L'espace du littoral méridional de la Propontide compris
entre l'extrémité occidentale de cette dernière et la ville de
Jloudania, n'offre point de dépôts à fades de terrain de
transition, à l'exception toutefois de l'île de Marmara [Proconnisus
des anciens) et d'une partie de la péninsule de
Cyzicus, où des thonschiefer et des marbres blancs fortement
inclinés au sud, sud-ouest et sud-est, ont été signalés
par MM. Hamilton et Strickland sans indication précise de
l'extension de ces dépôts. Par contre, l'extrémité occiden-
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taie de la mer de Marmara, et notamment les parages compris
entre l'embouchure du Kazdagh Sou et les régions
limitrophes de la côte sud-est du détroit des Dardanelles,
sont occupés par des roches que provisoirement on peut
ranger avec beaucoup de probabilité dans les terrains de
transition. Telle est, par exemple, la contrée située au sud
et au sud-est de Lapsaki, entre Guredjé et Pekmezlu.
En effet, lorsqu'on se dirige de Gui'edjé à Demetoka,
on voit percer partout tantôt les trachytes, tantôt des calcaires
bleuâtres ou des thonschiefer foncés luisants, tantôt
enfin des quartz blancs. Souvent toutes ces roches sont tellement
colorées en jaune ou en rouge que la contrée en reçoit
une physionomie particulière, physionomie qui cependant
est bien loin d'ofi'rir un caractère d'aridité, grâce à la présence
d'une riche végétation.
11 est très-probable que le Gulguen Dagh, qui du village
de Guredjé se détache distinctement du groupe montueux
et richement boisé dont il fait partie, est également composé
de thonschiefer, sans doute fréquemment percé par les roches
éruptives qui dans tous ces parages se manifestent presque
à chaque pas.
Entre Pekmezlu et Demetoka se deploie une vaste plaine
diluvienne qui a une largeur d'environ h lieues d'ouest à l'est,
et oil les puissants dépôts détritiques masquent complètement
la charpente solide de la contrée. Cependant, à peu de distance
au sud-ouest de Demetoka, on voit, dans les parages de
la petite ville de Bigha, des calcaires qui peut-être aussi so
rattachent à la série des terrains de transition que je viens
de signaler. Il est vrai que, par leur aspect, ces calcaires
rappellent plutôt ceux do l'époque secondaire; mais, comme
des calcaires exactement de la même espèce se trouvent parmi
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