i.«'
ilr
II: . •
'!• i i
; I
r
42(1 liOCHBS JìRUPTIVKS.
lieue au nord-ouest-nord de \lakri [)ar des liaiiteiirs peu
cousidérables de serpentine verdàU-e el luisante, lilies continuent
à longer le littoral septentrional de la baie do Malcri
j u s q u ' à 2 lieues à l'ouesl, du Ivardu Tchaî, oil les masses do
serpentine s'éloignent de la côte et constituent le bor d oriental
d'une autre plaine, entourée du côté du nord par des
montagnes calcaires beaucoup plus élevées que celles de
serpentine, qui limitent la plaine du côté du sud, c'est-à-dire
d u côté de la mer.
A peu de distance au nord-est de la baie de Gudjek, les
deux bords de la plaine se rapprochent et se fondent en une
seule masse calcaire qui descend assez rapidement vers la
b a i e susmentionnée. Le rempart calcaire qui suit à une certaine
distance la rive nord-ouest de la baie, est flanqué par
des hauteurs de serpentine éclielonnées le long du revers
méridional du rempart, l.a ligne de démarcation entre les
deux roches se manifesto, même de loin , d'une manière fort
t r a n c h é e , par.le contraste entre la teinte blanche du calcaire
et le rouge de bi'ique de la serpentine. Cette dernière ne
quitte point le littoral occidental de la baie jus( |u' à la mer , et
il est probable que la même roche compose également le
b o r d occidental du golfe de Skopa.
Sur l'espace de 2 lieues qui sépare les villages Gudjek
et IJalaman, la serpentine lutte constamment avec le calcaire,
de manière que ces deux roches se remplacent tour
à tour et se confondent insensiblement, en formant une
succession de hauteurs et de pittoresques vallées revêtues
d ' é p a i s taillis de caroubiers' , lauriers-roses % ricins®, tama-
1. Ceralmiia siliqua.
2. Nerium- Olemder.
Ricinus co/iiinaniii.
•!'li,J[|| il
CIlAI'lTIllî XVI. 421
r i s ' , platanes, etc. Cependant, à mesure que l'on s'éloigne
d e Gndjek pour se rapprocher de Dalaman, le calciiire
devient de plus en plus doniinant, en sorte qu'il constitue
presque exclusivement les parages de Dalaman. Le fond de
la vallée sur le bord de laquelle se trouve ce village, est
formé de galets que revêt une terre végétale tres-ferlile ;
la surface de la vallée est assez unie, mais descend en pente
peu rapide vers la mer. I,es calcaires qui entre Gudjek et
Dalaman se trouvent en contact avec la serpentine, subissent
souvent des modifications très-remarquables, ainsi que
nous le vei-rons en étudiant le terrain tertiaire inférieur de
l'Asie Mineure.
A 2 kilomètres environ à l'ouest de Dalaman, le calcaire
est de nouveau remplacé par des hauteurs coniques de
serpentine qui constituent la lisière nord-est de la plaine
j u s q u ' a u village Ortadjik. On voit distinctement ces haut
e u r s s'appuyer contre des rempar t s calcaires beaucoup plus
élevés, sur le fond blanc desquels les teintes .rouges et foncées
de la serpentine se détaclient fortement. L'espace de
2 lieues que l'on franchit pour arriver de Dalaman à Ortadjik
est une contrée boisée, mais çà et là très-marécageuse,
surtout dans la proximité des collines de serpent ine, comme
c'est entre autres le cas tout autoiu- de celle qui iiorte le
petit village Aktchétasch.
La plaine de Dalaman est sé|iarée (an nord-ouest) de
celle qui borde le lac de keudjez, par un massif serpentineux
qui, du côté du nord, s'appuie contre des montagnes
calcaires, et se trouve sillonné par plusieurs vallées
étroites qu'arrosent un grand nombre de ruisseaux. La
M
1. Tamarix gallica.