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tines en géjiéial. les réserves que j'ai formulées relativement
aux granites, aux syénites et surtout aux gneiss, puisque,
si sur un grand nombre de points de l'Asie Mineure, la
sei'pentine se trouve empreinte d'un cacliet éminemment
éruptif, ce qui ne l'empêcherait pas de n'être qu'un Peridot
modifié', par contre, dans quelques contrées de l'Europe et
de l'Amérique, elle présente les caractèi'es non-seulement
d'une roche métamorphique, mais même d'une roche essentiellement
sédimentaire; tel est, par exemple, le cas avec
la serpentine de la formation lawrentienne du Canada qui
a révélé à sir William Logan' le curieux fossile décrit par
M. Dawsoii sous le nom de Eozoon canadense'.
Ainsi qu'on le voil, l'ordre dans lequel je fais suivre les
roches qui composent mon groupe des roches éruptives n'est
guère rigoureusement basé sur les caractères d'aiTmité minéralogique
qu'elles présentent entre elles, mais particulièrement
sur le rôle plus ou moins important qu'elles jouent
dans la constitution géologique de l'Asie Mineure, aussj
bien que sur la manière plus ou moins intime dont elles s'y
trouvent associées les unes avec les autres. C'est dans cet
ordre que nous allons les passer en revue, en parcourant.
1. Voy. les considérations fort intéressantes développées à ce sujet paini.
Daubrée dans son important travail sur les météorites publié dans les
Comptes rendusj t. LU, 1 " semestre.
2. Quart. Journ. of the Oeolog. Soc., vol. XXI, part. I, n° 81
p. 4.3.
3. En décrivant VEozoon camuiense, AI, Dawson Fait positivement
observer que la serpentine qui a servi de substance fossilisatrice offre
tous tes caractères d'une roctie sédimentaire, « the serpentine itielf is lami-
II nated, indicating ils sedimenlary nature. » De plus, une étude minéralogique
et chimique, faite par .M. T. Sterry Hunt (loc. cit., p. 67), de cette
roche met hors de doute la justesse de l'observation de M. Dawson.
INTlìODUCTtON.
autant que possible, la Péninsule de l'ouest à l'est. Nous
commencerons par le Bosphore
t . Toutes les fois que l'ordre géographique adopté par moi a pu me le
permettre, je me suis conformé à la classificatiou des roches établie par
M. le professeur Naumaun (¿oc. cit., vol. 1, j>. 544-648), classification, sans
doute, l'une des plus satisfaisantes et des plus rationnelles parmi toutes
celles proposées jusqu'aujourd'hui. Quant à la manière d'envisager les
éléments constitutifs de ces roches, j'ai suivi pour la plupart la méthode
minéralogique de mon savant ami et maître Gustave Rose, et c'est ainsi
que, d'après lui, je range le Feldspath dans les cinq familles suivantes :
ï. Orthoclase (Orthose), correspondant à la formule ti Si + AI Si et
comprenant comme simples variétés t'Adular et le fedspath vitreux
(Sanadine); It. Albite — Na S + Al 'Si ' ; ttl. Oligoclase— (Na, lia,
li) Si + Si ^ IV. Labrador - (Ca, Na) Si + Al Si; V. Anorthite
— Ca ^ Si -f 3 'ai 'si. (Selon la formule chimique la lettre A doit être
partout barrée deux fois.)