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CIS TI Ì l ì l ì A I N ' S niî TRANSITION.
La syenite, qui, ainsi que je l'ai dit, domine dans la
partie septentrionale du Bozok, est interroinpiie à peu de
distance au sud du village Gaman par un calcaire blanc
cristallin qui compose presque exclusivement lo mont
Karaboghaz (ICaraboghaz Dagli ' ) . Ce n'est qu'une masse
gigantesque de calcaire en quelque sorte intercalée dans la
syenite, car à l'ouest, nord et nord-est, ta montagne est
entourée de tiauteurs syénitiques. Cependant, lorsqu'on
se dirige du Ivarabogliaz Uagli vers le Bozoul' Dagli ( de
l'ouest-nord-ouest à l'est-sud-est), on traverse une longue
série de calcaires et de syénites qui se remplacent réciproquement
à plusieurs reprises, sans qu'il soit aisé de découvrir
leurs relations respectives. Arrivé au Bozout Dagh, on
voit que les deux roches composent alternativement cette
montagne, car le renflement qui lui sert de piédestal est de
syenite, tandis que le massif lui-même est de calcaire. D'un
autre côté, à mesure qu'on s'éloigne à l'est du Bozouk Dagh
pour se rapprocher de la plaine élevée, où, à une altitude
de 1,250 mètres, se trouve Utch .iyak la syenite se trouve
insensiblement remplacée par le micaschiste, qui, à son tour,
passe au calcaire blanc, et vice versa. Enfin, à i lieue environ
au nord-est du Bozouk Dagh, cette plaine s'abaisse brusquement
dans la direclion du nord-est, eu formant une
pente sillonnée de gorges, dont les parois sont composées
de micaschiste foricé, à feuillets redressés. Cette pente, con-
1. Le liaraboghaz Dagli n'est qu'un orabranchoment nord-ouest rlu
massif désigné par le nom collectif de iïaranlv llagli.
2 . Utcli Ayak n'est point un villago, e'est simplement un édifice gro.ssicrement
construit, à flancs voûtés, (le manière qu(s cet édifice isolé, dont
il n'est pas aisé de deviner la destination précise, parait reposer sur trois
p i e d s ; c'est ce qui lui a valu sa dénominat ion : U(ch, trois, pi e d .
C H A P I T R E III. 513
duil dans une vallée limitée au nord-est par un rempart de
• calcaire tertiaire, jusqu'au pied duquel on voit percer partout
le micaschiste.
Le phénomène si embarrassant d'alternances confuses
entre les calcaires, les micaschistes et les syénites, se reliroduit
également dans la contrée située au sud du Bezoïik
Dagh : seulement ces alternances y ont particulièrement lieu
entre les calcaires et les schistes micacés et argileux sans
l'intervention des syénites ou des granites. Ainsi, à 1 lieue
environ au sud-ouest-sud du village Toulouk, on voit une
colline hérissée de rochers de micaschiste foncé, dont le
plongement est au nord 30° ouest, sous des angles de 60 à
70 degrés; mais, à une lieue plus loin, la surface de la plaine'
qui devient de plus en plus horizontale, laisse percer des
masses arrondies de calcaire cristallin blanc, à couches fortement
redressées. Dans ces parages, la plaine se confond
du côlé de l'est avec le vaste bassin lacusire, tandis que du
côté de l'ouest elle est bordée (à 2 lieues au sud-ouest-sud
de Toulouk) par des collines dirigées de l'est-sud-est à
l'ouest-nord-ouest, et composées du même calcaire blanc
crislallin qui continue jusqu'au massif allongé, sur le flanc
duquel se trouve Boztapa, massif qui représente assez exactement
la ligne de démarcation (du côté du sud-est) enire le
domaine calcaréo-syénitique et le bassin lacustre du Bozok.
Du revers sud-ouest du massif de Boztapa, compo.sé de
marbre blanc et de micaschiste foncé, on descend dans une
vallée étroite qui va toujours en se rétrécissant jusqu'au
Kervansaraï Dagh, et qui est bordée des deux côtés par des
montagnes formées d'un calcaire blanc ou gris, plus ou
moins schisteux, passant tantôt au micaschiste, tantôt à un
thonschiefer gris bleuâtre ; le plmgement dominant de
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