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66S TE l î l i A I N S DE TRANSITION.
au soleil /|0° o , et oil d'épais taillis de bruyères arborescentes
rendaient souvent la marche fort dilBcile.
A 2 lieues environ au nord-ouest de l'Ergun Tchaï se
trouve mi autre petit torrent nommé Karga Tchaï ; il peut
marquer approximativement la limite occidentale de la
grande formation des micascliistes, des thonschiefer et des
calcaires bleus ou noirs foncés, qui composent exclusivement
le littoral cilicien depuis les parages de Selefké jusqu'il ceux
du torrent dont il s'agit ; car dans la proximité de ce dernier
• les roches à aspect de terrains de transition se trouvent
brusquement remplacées par des calcaires à [actes éminemment
crétacé ou tertiaire.
Au reste, si l'extension ininterrompue des terrains de
transition se trouve distinctement indiquée tout le long du
littoral cilicien depuis Seleflié jusqu'au Karga Tchaï. littoral
sur lequel je les ai suivis pas à pas, ce n'est que par voie
d'induction et d'analogie que je puis me permettre de compi
endre dans les mêmes terrains ceux des massifs montagneux
situés plus au nord, et qu'à la vérité je n'ai point
visités, mais qni se Irouvent à une distance assez rapprochée
de la côte, pour que l'on puisse souvent apercevoir leur
liaison intime avec les hauteurs littorales, et considérer ces
dernières comme autant de ramifications ou de contre-forts
des premières. D'ailleurs, en descendant le Gueuk Sou
[Calycadnus), on voit distinctement que la rive droite de ce
fleuve est composée exactement des mêmes thonschiefer et
calcaires que ceux ([iii constituent le littoral où, dans les
parages de Kilindria, les calcaires renfei-ment des fossiles
dévoniens (p. 658), en sorte qu'on ne risquerait guère fie se
ti-omper gravement en admettant que les mêmes roches continuent
à travers la contrée comprise entre ces deux zones.
C U M ' I T I i E III. 669
c ' e s t - à - d i r e enti'e la rive droite de la vallée du Calycadnus et
le littoral, et que par conséquent les massifs d'Jmbarus, d'.liidricus
et plusieurs autres groupes montagneux qui se rattachent
aux premiers, font partie, sinon du terrain dévonien,
du moins d'un des membres des terrains de transition.
[1 n'en est plus ainsi de la région montueuse comprise
entre la ligne côLière qui s'étend depuis Alaya jusqu'au
Karga Tchaï, et entre les deux lacs do Soghia et de Beïschehr.
Les observations fournies par la bande littorale de
la Cilicie ne pourraient plus s'appliquer avec le même degré
de probabilité à cette vaste région, parce ([u'ici l'étendue
du pays non explore est beaucoup plus considérable, et renferme
par conséquent nombre de localités troj) éloignées
des points connus, pour que l'on ait le droit de rattacher les
premières aux seconds. Aussi n'est-ce qu'avec toute réserve
et d'une manière tout à fait provisoire, que je me suis permis
de colorier sur ma carte, comme continuation des terrains
de Iransition de la côte, toute cette vaste contrée montueuse
comprise entre la ligne littorale depuis Alaya et le Karga
Tchaï, et enire les lacs de Soghla et de Beïschehr, contrée
sillonnée par plusieurs chaînes de montagnes très-élevées,
telles ciue Yaïla Dagh, Geïk Dagh, Tinas Dagh, etc., mais
qui est encore fort peu connue, même aux géographes, et à
plus forte raison est-elle une véritable lerra incoijnila pour
les naturalistes, car les rares voyageurs qui ont été dans le
cas de la traverser se sont contentés d'en esquisse)- grossièrement
les grands traits topographiques ou d'indiquer les
restes d'antiquités qu'ils ont pu observer, sans nous
apprendre quoi que ce soit sur sa conslilulion géologique '.
I . Le senlior qui conduit do iMoul [pelilo Tille située dans lu vallée du
Giieuk Sou ou Calijcadniis) à Iravers les embrancliemeuts orientaux de
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