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6!""' TBBRAINS DE TRANSITION.
grandes variétés sous le rapport do leur degré d'inclinaison ;
car, à côté de montagnes auxquelles les strates verticalement
redressées donnent des foi-nies hardies et pittoresques,
on en voit d'autres, à contours arrondis, dont les couche!
paraissent n'avoir pas beaucoup perdu de leur position
presque horizontale. Parmi les masses particulièrement
caractérisées par leur stratification forlement soulevée, on
peut citer le magnifique rocher qui se dresse isolément au
nord de Feké, et que couroinient d'une manière très-gracieuse
les ruines d'un vieux château.
Une fois rentré dans le domaine dévonien, nous pouvons
le suivre sur une ligne de plus de i lieues, en continuant
notre coupe jusqu'à Hadjin.
Pour se rendre de Feké à celle dernière ville, on descend
d'abord dans une gorge profonde et fort pittoresque, située
au nord-est de Feké. Le revers assez abrupt par lequel on
descend est composé de couches très-fortement i-edressées
d'un calcaire bleu foncé crislallin, tout chamarré de fossiles
parmi lesquels dominent les suivants :
Ainjpa
Spirifev
reticularis, L.
VerneuiUj Murch.
Arckiaci, iMurch.
Trirjeri, Vern.
Seininat, Vern.
striatala, Schlot.
nana, Vern.
Marcläsoni, Kon.
antiqua, Goidf.
cespitosum, Goldf.
Marmini, M. Edvv. et .1. IT.
Tchituitche/fi. .1. Ilaimc'.
Ort'iis
Chonetcs
Produclus
Feneslella
Ci/atophi/Uim
Favosiies
Voyez Paléontolosiie de l'Asie Mineure, p, 5ä, pl. xi7v,, 8f., 96.,
CHAPITRE IV. 697
Favosites reticulata, Rlainv.
Alveolites sulfaguatis, Edw. et J. II^.
Coenites fruticûsns, Stcin.
le revers escarpé qui renferme ces fossiles conduit
dans la vallée du Sarran Sou (Saïhoun). Des deux côtés la
rivière est serrée de près par des montagnes composées de
la même roche que caractéiisent les fossiles dévoniens susmentionnés.
En remontant la rivière on voit, à 2 lieues au nord de
Feké, sur les tlancs du rempart qui la borde du côté droit,
de magnifiques dénudations; le calcaire s'y présente divisé
en minces bancs, à surface plus ou moins jaunie par l'oxyde
de fei-, et alternant avec des bandes également minces de
schiste feuilleté charbonneux, fort analogue à celui qui figure
dans les dépôts houillers et que les Allemands désignent' par
le nom de Schieferlhon. Ces allernances se répètent à cinq
ou six reprises; les couches plongent à l'ouest ou au sudouest
sous des angles de 75 à 80 degrés; souvent elles se
trouvent verticalement redressées. Ni les calcaires ni les
schistes ne renferment de traces organiques quelconques.
Les fossiles ne reparaissent qu'après que l'on a quitté
(à 2 lieues au nord de Feké) le Sa'ihoun, pour longer la
vallée qu'arrose un aOluent de celte rivière. Cette vallée est
bordée à l'ouest par un rempart ondulé composé de calcaire
bleu, alternant avec le Schieferlhon et ayant un plongeinent
à l'ouest, tandis que sur le bord opposé de' la vallée les
couches plongent à l'est, liientôt le calcaire cristallin bleu
ou gris commence de nouveau à dominer, et avec lui reparaissent
les fossiles, ils deviennent très-abondants dans
1. Voyez Paléontologie de l'Asie Mineicre, p. (il, pl. .\ni, t. 11 et 13.