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64 KOCI I E S KIlUl'TIVKS,
communis, I'lalanus orientalis, Cercis siliqaaslnim, etc.'
Cependant, ii ll Ueues au nord-est-nord de Tchandaryk,
ces remparts commencent à s'abaisser , surtout du côté du
bord oriental de la vallée de Madara, où ils se décomposent
en masses détachées parmi lesquelles on voit se dresser le
joli petit cône connu dans le pays sous le nom A'Echcklepessi.
En même temps on aperçoit sur la rive gauche du
Madara Tchaï des couches horizontales de tuf blanc, tandis
que la roche li'achylique qui a fourni les éléments de ce tuf
prend également une structure presque schisteuse, ou bien
se trouve fendue en dalles plus ou moins redressées.
La vallée de Madara débouche dans une belle plaine
nommée Bogazhagui, et séparée de celle qu'arrose le Bakur
Tchaï par une rangée de collines trachytiques. Mais plus
près de l'embouchure du Khodja (Madara Tchaï), cette
plaine se confond avec celle qui entoure l'embouchure du
Bakur Tchaï, en sorte que dans leur portion méridionale,
les deux plaines ne constituent qu'une seule surface un peu
marécageuse, boi'dée à l'ouest par un groupe de hauteurs
trachytiques qui plongent dans la mer en rochers sourcilleux.
Sur l'une de ces hauteurs , à peu de distance au nordest
de Demirtasch, j'ai observé une source d'eau chaude
ayant la forme d'une cavité circulaire.
1. La poi tion rélrérae de la pittoresque vallée du Kliodja Tchaï (Madara
Tchaï) est remarqualilement riclio non-seulement en végétation arborescente,
mais encore en végétaux frutescents et herbacés. Parmi les espèces
rares ou nouvelles que j'y ai recueillies, je no mentionnerai (|ue les suivantes
: Ancimsa nonnoides Fisch., Symphyium orientale L., Chamoemelum
proecox Vis., CenUmrea lanigera DC. Jurinea anatolica Boiss.,
Hyoseris crelica L., Lamium tenuillorma Fisch, Ahjsmm umbellalim
Desv., Pocokia eretica Ser., nullium ijroecum Sm., Silène hiitin
Boiss., Orchia acuminata Dcsf.
CIIAHITIÎK II
En s'avançant à travers cette vaste plaine, dans la
direction de Tchandarlyk, on voit, à une lieue au nord de ce
village, se dresser une iinmense quantité de rochers d'une
blancheur éblouissante. Ils sont composés d'un grand nombre
de couches (j'en ai compté jusqu'à cinquante) de tuf,
empilées les luies sur les autres et variant de puissance
depuis 1 décimètre jusqu'à 5 centimètres. Ces couches
sont généralement redressées sous des angles de .")() à /iO°,
et plongent à l'ouest. Malgré l'infinie variété de leurs contours,
ces masses afi'ectent le plus souvent des formes bombées
ou arrondies, à parois parfaitement polies. Vues à une
certaine distance, elles produisent l'eflél d'une énorme
nappe d'écume, argentant la surface agitée de la mer.
Cette vaste formation tufacée, localement interrompue
par des blocs de trachyte normal, s'étend jusqu'à près de
la plage maritime où, sur l'extrémité septentrionale d'mi
isthme alluvial, s'élève la bourgade assez considérable
de Tchandariyk; elle occupe aujourd'hui la place de la
célèbre Pilane, dont parlent les géographes anciens et
entre autres Strabon. La plage est silloimée par des lagunes
qui servent aux habitants d'inépuisables réservoirs de sel,
car ils l'obtiennent aisément par la voie d'évaporation.
La, localité de Tchandarlyk est peut-être encore plus
intéressante pour le géologue que pour l'antiquaire, attendu
que Pilane avait été célèbre par sa lerre blanche qui fournissait
des briques d'une telle légèreté, que l'empereur Justiuien
eut recours à cette substance précieuse pour la construc