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111.
Des dolérites de l'Ala Dagli nous aurions pu passer
immédiatement au groupe dolérilique situé à l'est-nord-est
de ce grand massif et notamment entre lladji llamza et
Osmandjik ; mais, pour ne pas interrompre plus lard notre
examen des divers groupes doléritiqaes qui se rattaclient à
celui de Hadji Hamza, je mentionnerai d'abord les roches
éruptives isolées que M. Hamilton signale sous le nom de
trapp entre Sinope et Boïwad, et qui probablement rentrent
dans la famille des roches dolérilo-basalliques. 11 s'agit de
massils trappéens que le savant anglais a observés ' dans la
vallée de Xchobanlar située h 5 lieues environ au sud de
Sinope. D'après ce savant, l'éruplion de la roche ignée a
bouleversé les dépôts calcaires (probablement crétacés) qui
recouvrent la contrée et qui paraissent continuer jusqu'à
Boïwad. Malheureusement M. Hamilton ne précise pas plus
l'extensiou que la nature minéralogique de la roche qu'il
qualifie du nom vague de trapp.
IV.
C'est à 9 lieues environ au sud de lîoïwad que se
trouve l'intéressant groupe dolérilique qui occupe la vallée
du Kizil Irmak, entre lladji Hamza et Osmandjik et dont
j e vais donner un aperçu général.
A i lieue environ au sud-est de Hadji Itamza on voit
1. Researches in Asia Minor, etc., vol. I. p. 313.
CIIAI'ITRK VIII. m
le rempart qui borde au nord la vallée du Halys, composé
exclusivement de porphyre dolérilique. La roche offre de
grandes analogies avec celle signalée p- 227 entre Khandek
et Gumiischabad, seidemenl dans celte dernière les
cristaux de labrador sont plus considérables. Une lieiie
plus au sud-ouest encore, le ))or|)hyre dolérilique envahit
également le rempart méj-idional de la vallée, et en même
temps celte dernière, dont l'altilude dans les parages en question
est de 315 mètres, s'élargit en une belle plaine presque
entièrement couverte de plantation de coton {Go.ssypiurn
herbacewm), tandis que les montagnes qui la bordent des
deux côtés revètenl des contours variés qu'elles n'ont point
dans la proximité imuiédiate de Hadji Hamza, oil elles sont
composées de calcaire. A mesure (jue l'on s'avance de
Hadji Hamza vers Osmandjik, la vallée du Kizil Irmak
devient de plus en plus pilloresque, et le voyageur est
frappé d'admiration à l'aspect du magnilif|ue tableau qui
se développe devant lui lorsqu'il aperçoit d'abord le beau
massif dolérilique couronné par les ruines du château d'Osmandjik,
et ensuite les cônes isolés qui surgissent au
milieu de la surface plane de la vallée et entre lesquels les
maisons de la ville viennent se grouper fantastiquement. Ce
tableau ra|ipelle beaucoup, quoicpie sur une plus petite
échelle, celui que préseule l'aspect d'Afioun Karahissar,
tel que le figure la planche xii de mon Allas pittoyesque.
(Asie .l/ineure, 1" partie). Un pont, que l'on peut considérer
comme solide et élégant quand il s'agit de constructions
liu'ques, traverse le Kizil Irmak, sur la rive droite duquel
est située la ville, ii une altitude d'environ .'ÎOO mètres.
lintre Osmandjik et le Korichak Sou (affluent droit du
fleuve) la conirée continue à être .sillonnée par des haui
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