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598 TE R R A I N S TIE TRANSITION
cette partie de la contrée uno physionomie Ircs-originalo.
L'altitude d'Agalchhissar, qui n'est pas inférieure à
1.100 mètres, imprime à cette contrée h. aspeci si verdoyant
une teinle climatérique assez boréale ; aussi la vigne n'y
mûi'it que i-arement, à la vérité moins à cause des froids do
l'hiver que parce que les chaleurs estivales n'olîrent pas
assez de durée. Lorsque le S) mai (J848) je me trouvais
dans ce village, le vent glacial qui descendait des eróles
neigeuses de l'Olympe avait tellement abaissé la tempiïrature,
que j'ai dû quitter ma tente pour m'associer à mes gens
groupés autour d'un immense bûcher ilamboyant.
Du côté du lac Aboulloiiia, le domaine des terrains de
transition de l'Olympe continue tout le long de la rive méridionale
du lac, oil des calcaires souvent fibreux, de teinle
bleuâtre, alternant avec des thonschiefer, occupent lout
l'espace renfermé dans le demi-cercle que décrit ici le cours
inférieur de l'Adimas Tcliaï. Il est probable que les terrains
de ti-ansition forment également la base des dépôts calcaires
(terliaires?) dont est composée la région comprise entre
la courbe susmentionnée de l'Adirnas Ïcliaï et le Sousourou
Tchaï, dépôts qui constituent les deux bords de la vallée
arrosée par cette dernière rivière (nommée ici Alikhaliich
Tchaï). Or,'sur plusieurs points de la vallée, on voit les
thonschiefer percer à travers les calcaires, tel est notamment
le cas dans la gorge située à environ 3 kilomètres au
sud du village Sousoughourlou, et connue sous le nom de
T)emir-Kapoussi {¡mrtcs de fer), car les parois de ce défilé
assez étroit, mais dont l'altitude ne dépasse guère une cinquantaine
de mètres, sont presque exclusivement composées
de thonschiefer bleuâtre, souvent colorié en jaune par des
substances ferrugineuses et traversé de filons de quariz.
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Enfin, du côté du nord, les terrains do transition de l'Olympe,
au pied du revers septentiional duquel se trouve la ville de
r.roiisse, sont limités par la vallée diluvienne de l'Ulfer
Tchaï. Cependant, du côté de l'est aussi bien que du côté
nord-esl, celle vallée est entourée de hauteurs composées
de roches qui pi-obablement font encore partie du terrain de
transition. En effet, lorsqu'on traverse la vallée de l'Ulfer
Tchaï du sud au noi'd, en allant de Brousse à Demirtasch,
c'est à côlé de ce dernier village qu'on voit reparaître des
roches très-analogues à celles qui figurent dans la constitution
de la ciiarpente solide du massif olympien ; car, des
deux côtés de la petite vallée latérale à l'entrée de laquelle
se trouve Demirtasch, s'élèvent des hauteurs do calcaire bleu
foncé chamarré de druses et de veines de kalkspath blauc,
et alternant avec un schiste micacé fibreux.
N'ayant point visité la contrée comprise entre Demirtasch
et le Geuk Sou, je ne saurais apprécier le développement
que le terrain de transition ofh'e réellement dans cette direction
; toutefois, si ce que j'ai été à même d'observer dans la
région traversée par le cours supérieur du Geuk Sou pouvait
s'appliquer k la totalité de la contrée qu'il parcourt jusqu'à
son embouchure dans le Sakaria, près de Lefké, on devrait
admetlre que la vallée du Geuk Sou est bordée des deux
côtés par le terrain de transition; séparé de la vallée même
par une zone assez large do dépôts lacustres; tel est en e0ét
le cas dans la région comprise enlre Hammamlu, situé sur
l'un des allluents supérieurs du Geuk Sou. et le petit bourg
de lîiledjik, région que nous allons parcourir en nous dirigeant
ensuite au sud de liiledjik jusqu'à Eskischehr, afin
d'apprécier l'extension qu'a, dans cette direction, le terrain
de transition ; cela nous permettra de déduire quelques
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