>M
Iff
388 TE R R A I N S DE TRANSITION.
l'Ak Dagli au Jlourad Dagli en formant la lisière meridionale
do la plaine de Tchavdir Ilissar (A'ùani), seraient également
composées de terrains de transition (schistes micacés
et argileux), aussi bien que le rameau occidental de ces
chaînes, lequel longe du côté de l'ouest la plaine de Tchavdir
llissar et probablement fait partie des massifs de micaschiste,
traversés par MM. Hamilton et Striekland entre
ïaousclianlu et Gelulach.
D'un autre côté, cette bande de terrains de transition
(schistes argileux et micacés associés à des marbres blancs),
signalés par les deux savants anglais comme roches constitutives
du bord occidental de la plaine de Tchavdir Ilissar,
fait peut-être partie des schistes talqueux développés sur
une grande échelle dans la vaste région comprise d'une part
entre la ville de Bolat et l'Adirnas Tchaï, et de l'autre
entre Bolat et le lac de Simav. Dans toute cette région
extrêmement bouleversée, les stéaschistes se trouvent intimement
liés aux calcaires probablement tertiaires [éocènes ? )
et paraissent y reproduire le phénomène si fréquent dans
d'autres parties de l'Asie Mineure, où les roches talqueuses
semblent être les compagnons inséparables des dépôts crétacés
et tertiaires inférieurs, sans qu'il soit facile de déterminer
l'âge et même l'origine de ces roches, qui pourraient
bien être d'une nature métamorphique.
Afin de donner une idée de ces singuliers enchevêtrements
entre les dépôts secondaires ou tertiaires et entre les roches
talqueuses, je m'en vais reproduire ici mon itinéraire géologique
de liolat à Tchavdir llissar représentant une ligne non
interromiiue (du nord-ouest au sud-est) de plus de 22 lieues.
Mais, avant de la retracer, je dirai quelques mots sur les
stéaschistes de la contrée comprise entre Sinekier et BoUt.
" i- n'J 1 -ÇrVSr -Si'::
!
C H A P I T R E II. 589
Les blocs de porphyre qui jonchent la région au nord
de Sinekier reposent sur des stéaschistes verdâtres qui,
par d'insensibles nuances, passent non-seulement à un
schiste blanchâtre, mais même à une roche massive de
structure friable et pulvérulente, de teintes grises, blanches
ou verdâtres ; quelquefois les schistes talqueux, le plus souvent
redressés, se colorent en rouge de brique ou de sang
par l'oxyde de fer, qui d'ailleurs envahit tellement toutes
les roches qui composent la contrée en les revêtant d'une
ci-oûte rouge ou jaune, que souvent il devient impossible de
distinguer au premier coup d'oeil les roches éruptives des
calcaires et des stéaschistes. Au reste, à 3 lieues environ au
sud-est-sud de Bolat, les schistes talqueux, associés à des
calcaires bleuâtres, font place aux roches éruptives. Slais
entre Bolat et Erigueuz le mélange des stéaschistes et des
calcaires présente un caractère vraiment chaotique. D'abord
à une lieue et 1/2 au sud-est de Bolat, on voit de dessous et
au milieu des roches éruptives percer partout un schiste
talqueux verdàtre, blanchâtre, et rougeâtre; il est plus ou
moins divisé en minces feuillets presque toujours fortement
redressés; sa surface est tantôt grasse, tantôt maigre au
toucher, et sa cassure tantôt conchoïde, tantôt esquilleuse.
Ce schiste forme des hauteurs arrondies qui occupent la
contrée sur une ligne d'environ 3 lieues : après quoi viennent
des calcaires probablement tertiaires horizontalement
stratifiés, pour laisser reparaître de nouveau les stéaschistes
qui se présentent à peu de distance au sud-est de Geukdjedar,
mais, cette fois, confondus pêle-mêle avec ces mêmes
calcaires.
Ce sont ces deux roches qui composent les collines qui
portent le village lurkkonak. I.e calcaire y est d'une teinte
'1.
tiïii il ïfliWi
• f
- '
• 1
!
! ; ,1
• . , ' u